Montpellier : 2 tableaux réintègrent l'église Saint-Mathieu après une restauration d'envergure
Les deux trésors des XVI et XVIIIe siècles ont retrouvés leur place après six mois de restauration.
Classés au titre des Monuments historiques et propriété de la Ville de Montpellier, les tableaux sont de retour dans l’église de Saint-Mathieu, située 5 rue Germain.
Deux œuvres magistrales
Conçu aux alentours de 1705 par Antoine Ranc, le tableau Saint Jean de La Croix en extase devant la croix représente Saint Jean de La Croix, un mystique espagnol et réformateur de l’Ordre des Carmes. Peinte à l’origine pour l’église du couvent des Carmes-Déchaussés, l’œuvre est déplacée dans l’ancienne église du Couvent des Dominicains au XIXe siècle, lorsque celle-ci est instituée en paroisse sous le vocable de Saint Mathieu
Le second est une œuvre anonyme datant de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle intitulée L’adoration des Mages. Selon des suppositions, le peintre de ce tableau aurait pu être un artiste local et donc s’inspirer des romanistes flamands de l’époque tel Frans Floris (1519-1570) ou encore Martin de Vos (1532-1603). Il pourrait être aussi un artiste d’origine flamande exerçant dans le Midi de la France fin XVIe ou début XVIIe siècle.
Une restauration d’envergure
Restaurés pendant six mois par l’atelier Amoroso Waldeis, à Villeneuve-lès-Avignon, ces deux tableaux ont profité de la programmation 2021 de la convention plan objet pour la connaissance, un dispositif qui encourage la préservation et mise en valeur des œuvres dans les églises. Un accord signé entre la Ville et la DRAC Occitanie a permis d’appliquer ce dispositif à ces deux tableaux des XVI et XVIIIe siècles.
Le tableau L’adoration des Mages, recouvert de couches jaunies par le temps, a bénéficié des plus grands soins des restaurations. Grâce à eux, il a retrouvé tout son éclat et des détails oubliés jusqu’à présent ont été révélés, dont des armoiries cachées, identifiées comme étant celle de la famille Valat.