Montpellier : 36 infractions au code de la route par heure, un constat sans appel

Pendant 10 heures d’observation dans des carrefours très fréquentés, les chercheurs d’OpinionWay ont relevé pas moins de 356 écarts au code de la route commis par divers usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes, motocyclistes ou conducteurs de véhicules motorisés. 

En moyenne, cela représente 35,6 infractions au code de la route constatées chaque heure, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne nationale de 38 infractions par heure. Les principales infractions constatées à Montpellier sont le non-respect des feux rouges, avec 47 % des cas, suivi de près par les piétons traversant aux feux rouges, représentant 42 % des comportements observés. Les piétons montpelliérains sont les plus concernés par ces comportements à risque, avec 45 % des écarts constatés, suivis des cyclistes (41 %) et des trottinettistes (11 %).

Parmi les dix endroits où le non-respect des feux rouges était le plus fréquent dans les six villes analysées, deux se trouvent à Montpellier : l’avenue Charles Flahaut (72 % des infractions observées) et la place du 11 novembre 1918 (66 %). En ce qui concerne les piétons, trois des dix points d’observation les plus critiques se situent également à Montpellier : l’intersection de l’avenue de la Liberté avec l’allée des Grèzes (71 %), la place Alexandre Laissac (55 %) et le croisement du chemin de Moularès avec l’avenue du Moulin des 7 Cans (34 %).

Avec le passage à l’heure d’hiver qui approche et l’obscurité croissante pendant les heures de pointe, les chercheurs de l’étude appellent à une vigilance accrue. Ils recommandent notamment l’utilisation de l’éclairage approprié, des gilets de sécurité réfléchissants et le contrôle régulier des phares des véhicules pour éviter une augmentation des accidents.

Les comportements à risque, tels que le non-respect des feux rouges, mettent en péril la sécurité de tous les usagers de la route. L’étude démontre que ces infractions fréquentes sont directement liées à l’augmentation des accidents corporels et mortels impliquant des usagers vulnérables en ville. En 2022, on a enregistré une augmentation de 58 tués à vélo, 11 en engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) et 5 piétons tués, comparé à l’année précédente.

L’étude de MMA, réalisée simultanément dans plusieurs grandes villes françaises, a également mis en lumière des différences régionales. À Lyon, Montpellier et Toulouse, les refus de s’arrêter aux feux rouges routiers sont plus fréquents, tandis qu’à Nantes, Lille et Paris, un plus grand nombre d’usagers empruntent les mauvaises voies. MMA a réagi à ces constats préoccupants en lançant une campagne de sensibilisation intitulée “Parce que la rue n’est pas un terrain de sport, partageons-la”.