Montpellier : 50 commerçants du centre-ville s'engagent à porter assistance aux femmes victimes d'agression ou de harcèlement de rue
On le sait, les femmes ne sont pas forcément en totale sécurité dans l'espace public. Quand elles sont suivies ou importunées dans la rue, il leur arrive de s'engouffrer dans un commerce pour demander de l'aide. Partant de ce constat, la Ville de Montpellier et la CCI de l'Hérault vont mettre en place un nouveau dispositif désignant certains lieux comme des refuges pour les femmes en cas de harcèlement ou d'agression.
Des lieux refuges face à l’insécurité
Pour que les femmes s’approprient ou se réapproprient l’espace public et puissent se réfugier dans des lieux référencés auprès de personnes formées, la Ville de Montpellier, avec l’aide la CCI, va créer, d’ici la fin du mois de mai, un réseau de zones refuges – géolocalisables sur l’application Destination Hérault dans l’onglet “Commerces refuges” et identifiables au moyen d’un autocollant apposé sur les vitrines – en cas d’agression, de harcèlement ou de sentiment d’insécurité dans l’espace public.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier, président de Montpellier Méditerranée Métropole, veut réduire le sentiment d’insécurité éprouvé par les femmes face au harcèlement de rue notamment. Il explique : “La liberté d’aller et venir, de s’habiller comme on le désire est une liberté fondamentale. Nous poursuivons nos efforts et nos engagements pour que la peur change de camp. Ce nouveau dispositif de création de “zones refuges” en centre-ville est une action forte en faveur de la protection des femmes. Nous sommes en train de le coconstruire avec la CCI et l’ensemble des commerçants volontaires, faisant ainsi preuve d’une responsabilité citoyenne exemplaire. Je tiens à les en remercier.”
André Deljarry, président de la CCI Hérault, 1er vice-président de la CCI Occitanie, se dit : “sincèrement ravi de la naissance de cette opération portée conjointement par la Ville et la CCI, avec la participation exemplaire des commerçants de l’Ecusson. Les commerces sont le cœur battant de nos villes. Ils contribuent à leur animation, à leur attractivité et à leur identité. Aujourd’hui, nos commerçants s’ancrent encore davantage dans la vie de la cité avec cette opération concrète et nécessaire pour un centre-ville apaisé. Une opération qui se veut à la fois préventive et dans l’action.”
Nom de code “Maguelone”
Cinquante commerçants volontaires installés dans le centre-ville de Montpellier seront formés par les services de la Ville à accueillir les femmes qui se sentiraient en danger. Ces dernières n’auront qu’à prononcer le code “Maguelone” pour que les commerçants leur portent assistance. Une centaine de commerçants pourraient être mobilisés avant la fin du trimestre. Par ailleurs, de nombreux équipements de la ville et de la Métropole deviendront des zones refuges, comme l’Opéra, l’Office du Tourisme, le Corum…