Immobilier — Montpellier

Montpellier : 5e ville la plus chère de France, quel encadrement des loyers ?

Depuis le 1er juillet 2024, et pour une durée d'un an, de nouveaux loyers de référence ont été fixés pour la commune de Montpellier. Ce nouvel arrêté remplace celui de juin 2023. L’objectif : poursuivre l’encadrement des prix, alors que le prix moyen du m2 avoisine les 3 581 € à Montpellier.

Le logement, première dépense des Français

“Les très petits logements, ramenés au mètre carré, sont toujours les plus chers et tirent le loyer médian vers le haut”, indique la préfecture de l’Hérault, s’appuyant sur un rapport de l’observatoire local des loyers.

A Montpellier, cette mise en place d’un encadrement s’inscrit dans le cadre d’une expérimentation en lien avec les services de l’Etat : c’est la loi Elan du 23 novembre 2018, portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique.

L’objectif est d’agir contre les loyers excessifs et de contenir les hausses de loyers abusives constatées dans les zones tendues” pour “préserver le pouvoir d’achat et faciliter l’accès au logement des habitants”.

En effet, premier poste budgétaire dans les dépenses des ménages, le logement représente 20 % de leurs revenus en moyenne. Pour un ménage sur cinq, ce poste budgétaire représente même jusqu’à 40 % des revenus.

520€ pour un 40m2 à Montpellier

Il faut déjà savoir que le loyer de référence correspond au loyer médian pour la location, calculé à partir des niveaux de loyer constatés par l’observatoire local des loyers. A Montpellier, il est de 13€/m2 – avec une variabilité selon l’emplacement précis. Pour un appartement de 40 m2, cela correspond ainsi à un loyer de 420€.

Malgré cet encadrement qui permet d’éviter des politiques de fixation des prix abusives, la tarification admet une certaine flexibilité. Ainsi, les bailleurs peuvent mettre en place un loyer de référence majoré, correspondant au loyer de référence, augmenté de 20%. A l’inverse, le loyer de référence minoré se trouve diminué de 30% par rapport au loyer de référence. Sont pris en compte pour déterminer ce montant : la catégorie de logements, en fonction du nombre de pièces et de l’époque de construction, et le secteur géographique de la commune (5 zones définies sur Montpellier).

1 logement sur 5 est une résidence secondaire

En 2019, les résidences secondaires représentaient 18,1 % du total des logements dans l’Hérault. Dans les zones littorales, comme La Grande-Motte, ce chiffre peut être encore plus élevé. Cette importance du nombre de résidences secondaires a un impact direct sur l’offre immobilière, avec deux conséquences majeures : l’augmentation des prix de l’immobilier et la réduction du nombre de résidences principales disponibles à l’achat ou à la location.
Une situation immobilière qui limite ainsi l’accès à la propriété pour les habitants à l’année et pousse les prix à la hausse, rendant difficile l’acquisition de logements pour les habitants locaux.

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