Environnement — Montpellier Méditerranée Métropole

Métropole de Montpellier : améliorer sa politique d’éclairage pour participer à LED au respect de l’environnement

L'éclairage public pollue et pour contrer ce phénomène, une prise en compte de la biodiversité "nocture est nécessaire". Ce lundi 27 mai, Bruno Paternot, Vice-Président de Montpellier Méditerranée Métropole et délégué à la qualité de l'environnement visuel, a signé une convention avec l'association Noé représentée par Clara Delannoy, responsable mission biodiversité urbaine de l'association.

L’association Noé préserve “la biodiversité nocturne”

Noé est une association de protection de la nature, d’intérêt général et à but non lucratif, créée en 2001. Elle déploie en France et à l’international des actions de sauvegarde de la biodiversité pour le bien de toutes les espèces vivantes, y compris de l’espèce humaine. Elle soutient les collectivités françaises par l’intermédiaire de différents dispositifs, dont le programme « Nuits de Noé », qui a pour objectif de sensibiliser à la fragilité de la biodiversité. Ainsi, l’association Noé a proposé à la Métropole ce lundi 27 mai la signature d’une charte de 10 engagements pour définir une stratégie d’éclairage efficace et efficiente. Concrètement, la première phase du projet passerait par la réalisation “d’un inventaire de la biodiversité nocturne et la sensibilisation des acteurs du territoire”. La seconde phase consisterait à “mettre en place les bonnes pratiques pour réduire l’éclairage, en adaptant sa temporalité, en limitant la puissance et l’intensité de la lumière émise ou encore en supprimant les émissions vers le ciel”, prévoit la Métropole.

La nécessité d’une politique locale lumineuse

Ainsi, l’implication des collectivités locales, notamment celle de Montpellier, a son importance. “L’engagement des collectivités territoriales est primordial pour lutter contre la pollution lumineuse responsable de l’érosion de la biodiversité nocturne. En effet, l’éclairage public représente plus de 11 millions de points lumineux sur le sol métropolitain, soit une progression de près de 95% en 25 ans. On estime aujourd’hui que 85% du territoire métropolitain est exposé à un niveau élevé de pollution lumineuse, ce qui n’est pas sans conséquence sur la biodiversité”, évalue la Métropole.

Construire plus, éclairer mieux

Une incidence toute particulière à Montpellier, dont la ville compte 482 724 habitants au dernier recensement INSEE en janvier 2024, et dont la population croît chaque année.

Pour accueillir plus de 1 % d’arrivants annuels, la construction de logements est nécessaire, entrainant des externalités négatives en termes de pollution nocturne. “L’urbanisation croissante de la Métropole de Montpellier a engendré un accroissement de l’éclairage artificiel nocturne : la Métropole compte aujourd’hui 78 825 points lumineux et 1 544 armoires électriques répartis dans ses 31 communes”, précise la Métropole.

Pour y remédier, une politique d’éclairage nocturne plus écologique voit peu à peu le jour. “Environ 63% du parc de luminaires a été rénové en technologie LED, avec un objectif 100% LED à la fin de 2026. L’enjeu de la rénovation de ces équipements est double : économiser de l’énergie au bénéfice du climat et des finances publiques, réduire la pollution lumineuse pour protéger la biodiversité et la santé humaine, permettre une gestion différenciée de l’éclairage en fonction des usages de la population, expliquent les services de la Métropole.

Bruno Paternot, gardien des Lumières de la ville

Quant à Bruno Paternot, son rôle de délégué à la qualité de l’environnement visuel va aussi dans le sens de cette préservation de la biodiversité. Ancien acteur de théâtre en intermittence, il est désormais engagé comme un acteur majeur de la biodiversité de la ville, quoiqu’en pensaient “certains esprits chagrins qui avaient pu juger ‘gadget’ les délégations de l’élu”, comme précisé dans nos pages.

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Malgré les difficultés, l’élu reste engagé dans son combat pour la biodiversité. Optimiste sur ses capacités à changer les choses et à impliquer sa ville, Bruno Paternot est un peu le Albus Dumbledore local. “On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres…il suffit de se souvenir d’allumer la lumière”. A Montpellier, la lumière sera belle et bien allumée : elle sera LED.

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