Montpellier : Après avoir levé 1,6 million d’euros, EnCaps aimerait rejoindre le Business Innovation Center
EnCaps est une start-up montpelliéraine fondée en 2022 qui propose une solution de passeports numériques des produits. L’entreprise vient d’annoncer une levée de fonds à hauteur de 1,6 million d’euros et espère bientôt être incubée au BIC de Montpellier Méditerranée Métropole.
EnCaps a été créée au printemps 2022 par Pascal Jardé, Vincent Anselmo et Antoine Janning. Ils ont inventé CapsTag, une solution qui associe un passeport numérique universel et sécurisé aux objets physiques et numériques en circulation, avant la nouvelle réglementation européenne prévue pour 2026. Concrètement, il s’agit d’un QR Code augmenté, combinant un code standard et un code propriétaire. Cette technologie brevetée rend tous les objets, réels ou virtuels, traçables de leur création jusqu’à leur fin de vie ce qui résout les problèmes d’authenticité ou de preuve de propriété. Elle permet également de nouveaux services pour améliorer la logistique, la livraison ou encore le recyclage des produits.
Si tout cela semble un peu abstrait pour les non-initiés, Pascal Jardé, l’un des co-fondateurs, prend un exemple concret de ce que cette technologie pourrait apporter dans la vie de tous les jours. “Si vous achetez un véhicule, ce QR code augmenté et sécurisé permettra de vérifier que la personne qui vous le vend en est bien le propriétaire et vous pourrez également consulter le carnet d’entretien du véhicule en toute confiance.”
“Montpellier est the place to be dans le monde du jeu vidéo”
Cette technologie semble avoir convaincu puisque EnCaps vient de clôturer une levée de fonds de 1 600 000 euros auprès d’investisseurs privés, d’entrepreneurs spécialisés dans le monde du jeu vidéo et soutenue, pour moitié, par la Banque Publique d’Investissement (BPI). L’entreprise espère rapidement lancer CapsTag auprès de quatre grands secteurs : la mobilité, le luxe, l’art et le jeu vidéo.
“Le territoire héraultais est un gros vivier dans la cible que l’on vise, le jeu vidéo où Montpellier est the place to be, et plus largement ce que l’on appelle les industries culturelles et créatives (ICC), explique Pascal Jardé. D’ailleurs, la Région prépare actuellement des aides pour les entreprises des ICC et elle nous a déjà subventionnée pour le développement du prototype. Des dispositifs comme Créalia financent la création de l’entreprise ou encore comme Ad’Occ qui participe à nos efforts à l’export, avec un suivi personnalisé.”
“Il y a de belles réussites au BIC, on espère que ça nous arrivera à nous aussi”
Ce qu’aimerait beaucoup Pascal Jardé, c’est rejoindre le Business Innovation Center (BIC) qu’il connaît déjà grâce à une première expérience avec une autre start-up. “On passe l’agrément le mois prochain, précise-t-il, mais je sais déjà qu’être incubé au BIC a de très nombreux avantages. Ça permet tout d’abord de gagner en crédibilité auprès des institutions comme les banques ou la BPI. N’oublions pas les accompagnements variés comme des workshops au moment de la levée de fonds ou de l’accélération. Il est également possible de se voir allouer des petites aides pour financer une étude ou des travaux juridiques auprès d’un avocat.”
Pour les entrepreneurs, l’accompagnement du BIC permet donc d’être “plus serein car on a des conseils pour tous nos choix stratégiques. On est accompagné pendant 5 ans à la seule condition de rester un certain temps sur le territoire et d’embaucher ici.” Il faut dire que le palmarès du BIC parle de lui-même. “Des start-up comme Teads ou encore Matooma y sont passées, ajoute Pascal Jardé. Il y a de belles réussites au BIC, ça donne envie d’y venir. Et on espère que ça nous arrivera à nous aussi !”