Transports — Montpellier

Montpellier-Béziers : la Ligne Nouvelle déclarée d’utilité publique et urgente

Le tronçon ferroviaire Montpellier-Béziers, première phase de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, vient d'être inscrit au Journal officiel comme étant d'utilité publique et urgent.

Photo d’illustration © Canva.

Le ministre des Transports Clément Beaune y voit une “excellente nouvelle”. Le projet de ligne nouvelle met le turbo avec cette nouvelle décision gouvernementale, devenue officielle depuis ce mardi 21 février et sa publication au JO, après de nombreuses années de négociations et de tergiversations. Une fois le tronçon réalisé, les voyageurs gagneront 18 minutes lorsqu’ils effectueront un trajet en train entre Montpellier et Béziers. A terme, la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan offrira un gain de temps d’environ 36 minutes, estime le ministère chargé des Transports. Elle permettra de rejoindre Madrid de façon plus rapide et aisée.

52 kilomètres à grande vitesse mais aussi pour le quotidien

Concrètement, la première phase, qui concerne un tronçon de 52 kilomètres entre Montpellier et Béziers, pourrait voir le jour vers 2034. L’investissement dans cette infrastructure est estimé à 2,1 milliards d’euros.

Les réactions ne se sont pas fait attendre du côté des élus locaux. Ainsi, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, également présidente du conseil d’administration de la Société de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), “salue la déclaration d’utilité publique de la LNMP phase 1 et le travail accompli par l’ensemble des partenaires pour relancer ce projet majeur. Ce décret acte sa réalisation et confortera le soutien de l’Union européenne”. Rappelant que “la Ligne nouvelle Montpellier-Béziers-Perpignan doit faciliter la connexion de l’Occitanie avec Paris et l’Espagne”, la présidente de Région voit dans cette infrastructure le moyen de “compléter [sa] grande ambition pour le sud de la France, un réseau à grande vitesse entre Bordeaux et Marseille et au-delà jusqu’à Nice”.

Carole Delga se réjouit que “la création de ce nouveau chemin de fer permett[e] de développer les trains du quotidien, proposer un RER sur notre littoral et favoriser le fret ferroviaire aux camions de l’autoroute A9”… pour assurer des transports décarbonés, sobres et sûrs.

La présidente de Région affirme qu’elle sera attentive “à ce que notre environnement notamment nos paysages et notre ressource en eau soient respectés” et “à la poursuite d’un dialogue constant avec les élus, acteurs et habitants du territoire”. Pour la concrétisation du projet de ligne nouvelle, elle appelle de ses vœux “un scénario volontariste, qui confirme le calendrier du projet, dans le cadre des conclusions à venir du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI)”.

Les réactions de Michaël Delafosse et de Robert Ménard, respectivement maires de Montpellier et Béziers, ne devraient pas se faire attendre longtemps.

Vers la phase 2

La seconde phase de la ligne nouvelle, qui pourrait sortir de terre après 2040, s’étendra de Béziers à Perpignan, sur 98 kilomètres. Une fois la ligne entièrement réalisée, les voyageurs pourront effectuer le trajet entre Paris et Perpignan en 4h20, gagnant 50 minutes par rapport au temps de trajet actuel.

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