Montpellier : Camille Dides, quand passions et bien-être s’harmonisent
Jeune maman dynamique, cheffe végane et cheffe d’entreprise, Camille Dides dirige Joy yoga & healthy food, Joy traiteur et Joyfamily. Autrice d’un ouvrage de recettes, elle conjugue sa vie avec ses passions, dont elle a fait part à la rédaction…
Quel a été votre parcours jusqu’ici ?
Camille Dides : “Petite, je rêvais d’être styliste. J’ai donc fait des études dans ce sens : un bac arts appliqués, un BTS stylisme, une licence gestion et marketing des produits de la mode. Mon autre passion était le tennis. C’est grâce à cette pratique que j’ai découvert et commencé le yoga. En parallèle de mes études, je travaillais en restauration (le week-end et en saison).
Après seulement un an en agence de presse à Paris, j’ai vite compris que ce milieu ne correspondait ni à mes attentes ni à mes valeurs. Comme – il me semble – de nombreuses jeunes filles et femmes, je n’étais pas très en phase avec mon rapport à l’alimentation.
Mes expériences de vie m’ont dirigée vers une reconversion et une reprise d’études mêlant BTS de diététique, Yoga TTC (teacher training course) tout en continuant à travailler pour gagner ma vie dans la restauration.”
Comment est née votre passion pour la cuisine ?
Camille Dides : “Adolescente, j’ai commencé à avoir des troubles du comportement alimentaire et à être très préoccupée par la qualité de mon alimentation. C’est comme cela que j’ai commencé à cuisiner. C’est très rapidement devenu une passion.”
Comment a débuté votre aventure montpelliéraine, que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Joy Healthy Food ?
Camille Dides : “L’aventure Joya commencé au Mona Market. Ce concept-store déco m’accueillait tous les dimanches. J’y proposais des brunchs. J’ai également débuté grâce à une activité de traiteur / cheffe à domicile et des cours de cuisine. Toutes ces opportunités s’offraient en partie à moi grâce au yoga que j’avais commencé à enseigner.”
Quelles sont les grandes difficultés que vous avez dû dépasser depuis votre lancement ?
Camille Dides : “Cuisiner ou donner des cours de yoga… être son propre patron est une chose, mais rien dans mon parcours ne m’avait préparé à être cheffe d’entreprise. Ce qui m’anime, c’est la création, la découverte, le partage et les challenges, mais je n’étais pas prête à gérer des équipes et à faire face aux multiples défis de la gestion d’une entreprise… J’ai appris sur le tas.”
L’une des spécificités de la cuisine proposée au sein de votre affaire est qu’elle est adaptée aux intolérances alimentaires. Comment cette idée vous est-elle venue ?
Camille Dides : “Étant moi-même intolérante au lactose et végétarienne, je connaissais très bien les problématiques des régimes ‘sans’, jusqu’à présent très peu adaptés à la vie sociale. En 2015, il n’y avait aucune offre sur Montpellier et encore très peu en France de manière générale. Selon moi, il y avait un réel besoin.”
Comment votre adresse évolue-t-elle au fil des ans ?
Camille Dides : “Je fonctionne principalement à l’intuition et quand je me passionne pour quelque chose, cela devient une obsession. J’ai donc envie de partager avec le monde entier cette nouvelle obsession comme la maternité, la parentalité, qui ont intégré le concept de mon entreprise il y a environ deux ans, après la naissance de mon second enfant. Mais surtout j’aime le contact, le partage et j’ai toujours pensé que Joyétait un lieu de vie avant tout.”
Pourquoi avoir intégré le yoga à votre activité ?
Camille Dides : “Le yoga a toujours fait partie de mon approche et de mon activité. J’enseigne depuis bientôt dix ans. Le mouvement (yoga ou sport) fait partie de mon approche de bien-être holistique.”
Que souhaitez-vous transmettre au sein de vos ateliers ?
Camille Dides : “J’espère aider les gens à prendre soin d’eux, de ceux qui les entourent et de notre planète.”
Vous avez également sorti un livre de cuisine, Joyeusement veggie, en 2018. Comment se sont déroulées la préparation et la publication de cet ouvrage ? Prévoyez-vous une suite ?
Camille Dides : “L’éditeur Thierry Souccar m’a proposé ce projet alors que j’étais enceinte de ma fille. Au début, j’ai refusé. J’étais déjà pétrifiée à l’idée d’avoir un enfant, et ma toute jeune entreprise prenait déjà 150 % de mon temps et mon énergie. Comment pourrais-je trouver encore du temps pour écrire un livre ? Mais bon, comment refuser une si belle opportunité ? Je me suis donc donné les trois derniers mois de ma grossesse pour rédiger le livre et réaliser les images du livre avec Elise Ortiou-Campion, la photographe. Finalement, la plupart des recettes étaient déjà là. Le plus dur a été de rédiger une trame, un sommaire. Ensuite, cela a coulé de source. Mon éditeur a également été d’une grande aide. J’aimerais beaucoup faire une suite. J’y pense souvent. Mais le manque de temps est toujours mon plus grand frein.”
Quelles sont les prochaines étapes dans votre activité ? Que peut-on vous souhaiter ?
Camille Dides : “Aujourd’hui, je commence tout juste à réaliser l’ampleur de mon entreprise et à trouver un équilibre entre chaque casquette. J’imagine donc que l’on peut surtout me souhaiter la pérennité de mes activités, tout en prenant toujours autant de plaisir à entreprendre, cuisiner, vous servir, enseigner…”.
Quels sont selon vous les stéréotypes qui demeurent quand on parle de cuisine diététique ?
Camille Dides : “Je pense que la cuisine diététique est trop souvent vue comme une cuisine ‘sans’, mais c’est surtout une cuisine ‘avec’ des nutriments dans un premier temps, mais surtout une âme et des saveurs.”
Pouvez-vous citer quelques exemples de plats gourmands et sains que vous proposez au sein de votre cuisine ?
Camille Dides : “J’aime particulièrement la pâtisserie : un de nos best-sellers est la tarte façon Snickers avec une pâte à tarte aux flocons, un caramel de dattes et une ganache montée au chocolat 70 %. Notre carrot cake est également particulièrement reconnu. Autre best-seller : nos gaufres sarrasin-châtaigne-légumes.”