Montpellier : ce que l’on sait après la fusillade meurtrière de la Mosson 

C’est un nouveau drame qui frappe le quartier sensible de la Mosson, à Montpellier. Ce jeudi 2 janvier 2025, peu après 18h30, une fusillade éclate rue Salerne, en plein cœur d’une zone déjà marquée par la violence liée au trafic de stupéfiants.

A la nuit tombée, plusieurs témoins se sont précipités sur leurs téléphones pour informer les autorités que des coups de feu nourris retentissaient dans le quartier. Rapidement, les pompiers et les équipes médicales ont été dépêchés sur place.

Sur place, ils découvraient “une première personne blessée par balles au niveau de la jambe dans un parking situé avenue de Barcelone”, précise le parquet de Montpellier. Le blessé était immédiatement pris en charge par le Samu et transporté au CHU. “Dans un temps très voisin, les policiers apprenaient qu’une deuxième victime blessée à l’abdomen avait été transportée à l’hôpital directement par un tiers”. En arrêt cardio-respiratoire, le trentenaire a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Le véhicule ayant servi au transport de la victime était découvert abandonné près du CHU. Il présentait plusieurs impacts de balle au niveau du pare-brise.

Selon les premiers éléments, les “deux victimes se trouvaient dans le véhicule en stationnement avenue de Barcelone” lorsqu’elles ont “été visées par des tirs provenant de deux individus circulant sur un scooter”. Retrouvé incendié dans une rue adjacente, rue de Liège, le deux-roues semble être un élément clé de l’enquête. Les premiers indices indiqueraient que le tireur se trouvait à l’arrière d’un scooter piloté par un complice.

Mobilisés sur le terrain, les policiers de la brigade criminelle, épaulés par la police technique et scientifique, travaillent d’arrache-pied pour identifier les fugitifs. L’autopsie de la victime et les indices collectés sur place pourraient faire avancer les investigations. Quant au mobile, celui-ci pourrait être lié aux rivalités des narcotrafiquants puisque que l’une des deux victimes a déjà été “condamnée dans le passé pour des infractions à la législation sur les stupéfiants”. Mais le parquet reste prudent : “Le contexte dans lequel les faits ont été commis laisse à penser qu’ils sont en lien avec un règlement de comptes, sans qu’il soit possible de l’affirmer avec certitude à cet instant”.