Montpellier : de la cocaïne, du cannabis et des armes lourdes retrouvés chez des trafiquants
Deux réseaux de trafics de stupéfiants ont été démantelés entre la cité Gély, Gambetta et le centre-ville.
Les quantités sont impressionnantes : 1,8 kg de cocaïne, 2,5 kg de résine de cannabis et 15 grammes d’ecstasy sont découverts dans une première chambre d’hôtel du centre-ville grâce au chien de la police. Puis 16 kg de résine de cannabis dans un autre appartement de la cité Gély. Valeur des marchandises : 200 000 euros. Mais le plus inquiétant, ce sont les armes retrouvées dans ces deux caches : des chargeurs de kalachnikov, un revolver 357 Magnum, un pistolet Colt 45, un fusil semi-automatique, des armes de poing et un nombre important de cartouches. À cela s’ajoutent 20 000 euros trouvés en liquide.
Criminalité organisée
Au final, deux hommes de 23 et 35 ans sont placés sous mandat de dépôt, et une femme de 22 ans sous contrôle judiciaire, après avoir été interpellés le 15 novembre. Tous seront jugés le 15 janvier.
“On a à faire avec des gens qui se structurent autour du trafic de stupéfiants et prêts à en découdre pour protéger leur fond de commerce”, commente Fabrice Belargent, procureur de la République près du tribunal judiciaire de Montpellier, lors d’un point presse dans le cadre de l’opération place nette en cours dans le quartier Gambetta, jeudi 21 novembre. “Nous trouvons des armes lourdes et donc potentiellement nous pouvons nous attendre à des règlements de compte”, prévient François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault.
Ubershit
Le procureur a parlé d’une deuxième affaire d’”Ubershit”, avec livraison à domicile de produits stupéfiants. Tout part d’un renseignement début juillet qui fait état d’un possible trafic de stupéfiants à Gambetta et Figuerolle. Après quatre mois de surveillance, deux hommes ont été identifiés, l’un a pris la fuite mais un autre de 25 ans a été interpellé le 12 novembre et placé en détention provisoire.
En parallèle, deux jeunes femmes de 21 ans, bien intégrées dans la société et qui n’étaient pas ancrées dans la délinquance, ont été identifiées comme les “nourrices” qui gardaient les stupéfiants. C’est à leur domicile qu’ont été retrouvés 1 kg de cannabis, 2 kg de résine de cannabis, plus de 100 grammes de cocaïne et des cartouches. Des marchandises qui ensuite étaient vendues sur les réseaux sociaux, Snapchat et Télégram en l’occurrence. Les deux “nourrices” ont été placées sous contrôle judiciaire. Tous seront jugés le 20 janvier.
“C’est révélateur de la physionomie des trafics et cela montre la disponibilité du produit particulièrement importante. Ce n’est pas anodin de saisir ces quantités de stupéfiants”, estime le procureur. “Il y a des consommateurs derrière, ce ne sont pas que les gens des quartiers qui consomment mais bien les petits bourgeois du centre-ville. Il faut une réaction de la société, la meilleure des solutions, c’est de ne pas acheter ces saloperies”, renchérit le préfet François-Xavier Lauch.