Montpellier déploie un plan "zéro mégot" pour limiter la pollution des espaces publics

Le 27 janvier, la Métropole a présenté son plan “zéro mégot”, un programme pour réduire la présence des mégots dans les rues. Ce projet s’inscrit dans la continuité de la convention signée avec l’éco-organisme Alcome, agréé par l’État, et fait partie de la politique “zéro déchet” menée depuis 2020.

En France, 12 % des cigarettes sont jetées sur la voie publique, soit environ 27 % des cigarettes consommées en extérieur, selon les chiffres relayés par l’Assemblée nationale. Les mégots représentent 50 % des déchets sauvages en nombre, mais seulement 1 % en tonnage. Une partie de ces déchets finit dans les rues et risque d’être entraînée vers les cours d’eau et la mer.

Une étude réalisée en 2019 auprès des fumeurs indique que 80 % d’entre eux estiment que les cendriers sont insuffisants dans l’espace public et 75 % cherchent un cendrier avant de jeter leur mégot. Par ailleurs, 31 % connaissent les sanctions en vigueur, tandis que 94 % reconnaissent l’impact environnemental des mégots et 90 % considèrent leur abandon comme une incivilité.

Après avoir identifié 85 lieux prioritaires, la Métropole prévoit l’installation de dispositifs adaptés à la fréquentation et aux usages du site :

Corbeilles bi-flux pour permettre aux usagers de trier leurs déchets,
Cendriers muraux placés sur les façades des commerces, après accord des propriétaires,
Cendriers “sondages” devant les établissements de nuit,
Cendriers de poche distribués aux commerçants et buralistes,
Marquages au sol et nudges pour inciter au bon geste.

Ce programme est financé à hauteur de 832 400 € par Alcome, avec la possibilité d’installer jusqu’à 523 cendriers et 5 091 éteignoirs. Plus de 20 000 cendriers de poche seront également distribués aux fumeurs.

Ce plan vient compléter les initiatives existantes en matière de propreté et de sensibilisation à la réduction des déchets. L’objectif affiché est une diminution d’un tiers des mégots jetés dans la rue en un an, et de moitié d’ici deux ans.