Montpellier : des voix s’élèvent contre l’installation d'un camp de Roms dans le secteur de La Rauze
Les habitants du bidonville de Celleneuve, le plus grand de la métropole, vont emménager entre les secteurs de la Rauze et de La Céreirède, entre Montpellier et Lattes.
Crédit photo : Change.org.
Adoptée lors du conseil métropolitain du mardi 14 décembre 2021, cette décision fait l’objet de nombreuses attaques, tant sur l’absence de concertation sur le sujet et les conséquences d’une telle installation pour les riverains.
L’évacuation du bidonville de Celleneuve
Pour compenser la résorption du bidonville de Celleneuve, à l’ouest de Montpellier, la Métropole de Montpellier va céder un terrain de 10 hectares qui recevra un “village de transition” occupé par 180 personnes, dont 108 enfants.
Situé entre Montpellier et Lattes, dans le secteur de La Rauze, cet emplacement va héberger des modulaires, avec eau, douche, toilettes et petite cuisine, pendant une période temporaire, estimée à 18 mois. Sur place, il est prévu qu’une association, Coallia ou 2 choses lune, soit présente 24h/24 afin d’accompagner les habitants vers l’insertion.
Révolte chez les riverains et les élus lattois
Les voix s’élèvent pour critiquer cette décision, prise sans concertation avec les habitants du secteur. Ces derniers attaquent sur plusieurs fronts et déprécient, entre autres, le choix du terrain.
Ils avancent que la sélection de cet emplacement de 10 hectares, séparé en deux zones par une route sans trottoirs, est une erreur qui pourrait conduire à un échec sanitaire. Ils mentionnent notamment que le secteur est inondable en cas de pluies denses, qu’un gazoduc traverse la zone et qu’elle est située à proximité d’une centrale en béton, de terres maraîchères et d’un parc hôtelier qui vont automatiquement perdre en valeur.
Les opposants au projet regrettent également l’absence de concertation et dénoncent le côté abrupt de la décision, prise d’après eux sans aucune forme de dialogue et avec un manque de respect à leur égard.
Une mobilisation forte
Les opposants ne se sont pas fait attendre pour faire entendre leur point de vue. D’un côté, les élus lattois contestent la décision, de l’autre, les habitants s’organisent. Désormais réunis en collectif de défense, ils ont lancé une pétition et réalisé un défilé allant du stade de la Rauze (Claude-Béal) à la mairie de Montpellier, ce mercredi 5 janvier. Une seconde marche est prévue le samedi 8 janvier à 14 h 30. Elle prendra son départ au niveau du stade et se terminera devant la Métropole de Montpellier (50 place de Zeus).