Montpellier, Écocirque : André-Joseph Bouglione fait le point sur sa rentrée
Lundi 9 août, après de longs mois de restrictions sanitaires, les artistes de l'Écocirque Bouglione ont fait leur entrée en piste.
Installé dans le quartier Odysseum au printemps 2020, le chapiteau jaune et noir a accueilli ses premiers visiteurs ce lundi. Un soulagement pour André-Joseph et Sandrine Bouglione qui étaient impatients de dévoiler leur vision novatrice du cirque traditionnel, pensée autour du bien-être animal et des nouvelles technologies.
Des débuts retardés mais réussis
Vingt-six artistes (funambules, lanceuse de couteaux, trapézistes…) et cinq musiciens se sont élancés sur la piste ce lundi pour le plus grand bonheur des quelques chanceux venus assister aux premières éditions de ce cirque atypique.
“Je suis encore sur un nuage, le spectacle a eu un effet très fort sur le public et ça a commencé dès le premier numéro, explique André-Joseph Bouglione. Finalement, le spectacle était autant sur scène que dans les gradins. On peut dire que la naissance de l’Ecocirque est réussie“.
Le Covid au cœur des préoccupations
“Après tant d’attente, on est soulagés et contents d’ouvrir enfin notre chapiteau. Pour éviter d’être un potentiel cluster, nous sommes tous vaccinés et nous demandons le Pass sanitaire. C’est un vrai handicap, comme courir un marathon avec un boulet au pied, mais on sait que c’est le scénario à adopter”, développe l’ancien dompteur. On a dû revoir certains objectifs afin d’ouvrir sereinement et on espère pouvoir les intégrer à notre programme très prochainement. On avait prévu plus de food trucks, d’employer des locaux, de travailler avec des partenaires sur place… Mais cela devra attendre que la situation s’améliore”.
Un cirque d’un nouveau genre
L’Écocirque se démarque des cirques classiques en étant le premier spectacle traditionnel sans animaux vivants. Ours et tigres sont ici présents sous forme d’hologrammes, une manière étonnante d’assurer le spectacle tout en évitant la souffrance animale.
Héritiers d’une illustre famille de professionnels circassiens, André-Joseph Bouglione et son épouse Sandrine ont choisi de s’éloigner des codes conventionnels après une prise de conscience. Révolutionnaire, l’Ecocirque est l’aboutissement de leur volonté de faire cesser toute exploitation animale tout en faisant vivre la tradition artistique du cirque avec des moyens techniques sans précédent.
L’Écovillage : un lieu de partage et de divertissement
Devant le grand chapiteau, les Bouglione proposent une alternative à leur ménagerie, qui faisait autrefois office de lieu de promenade pour les familles. “On avait des conteneurs de transport et plus d’endroit pour les balades. Avec ma femme, on a réfléchi et on a décidé de créer une sorte de petit village rempli d’associations et de commerçants. Une scénographie basée sur les couleurs, des lumières et une ambiance très conviviale”, indique-t-il.
Accessible gratuitement, y compris aux curieux qui ne disposent pas de ticket, l’Écovillage est animé par des concerts, des expositions, des tables rondes…
Plusieurs entreprises et associations dédiées au bien-être animal et à l’écologie, telles que Moustaches et Coussinets ou Enercoop (partenaire énergie verte du site), ont également pris leur quartier : “Notre but est de sensibiliser dans la bienveillance. Chez nous, vous ne trouverez pas d’images choquantes mais des approches plutôt pédagogiques”, précise-t-il. Par exemple, au niveau des food trucks, nous mettons en avant les solutions végétariennes ou véganes mais nous n’excluons pas le saucisse-frites”.
Informations pratiques
Le spectacle est à voir à Odysseum (à côté de Décathlon) jusqu’au 3 octobre. Infos et réservations sur le site Internet de l’Écocirque : https://ecocirque.fr/.