Montpellier : Ely Goa, l'artiste de la voix et de l’âme
Originaire de Montpellier, Ely Goa est une artiste et sonothérapeute passionnée, qui a su marier musique, chant et bien-être pour créer un univers à part entière.
Chanteuse, formatrice et co-fondatrice de Zen & Sounds, elle est aujourd’hui une figure dans le domaine du chant thérapeutique et du yoga du son. À travers ses ateliers et retraites, elle partage une méthode unique, fruit de son parcours de musicienne et de ses années d’expérience dans le domaine de la thérapie sonore.
Un parcours artistique et thérapeutique riche
Chanteuse et musicienne depuis toujours, Ely Goa s’est formée à différentes disciplines musicales et thérapeutiques. Au fil des ans, elle a développé une expertise en sonothérapie, notamment à travers sa pratique du yoga du son et du chant thérapeutique, disciplines dans lesquelles elle est aujourd’hui certifiée.
Son intérêt pour l’utilisation de la voix à des fins thérapeutiques l’a conduite à se former auprès de spécialistes, comme Patrick Torre à l’Institut des Arts de la Voix à Paris, ou Domitille Debienassis au Centre Le Tao du Son à Montpellier. Ces apprentissages ont été déterminants pour Ely, qui a ensuite créé sa propre approche, mêlant techniques de chant, respiration et travail énergétique sur les chakras.
Une artiste multi-instrumentiste
L’un des aspects les plus marquants du travail d’Ely Goa est sa maîtrise de nombreux instruments utilisés dans ses sessions de sonothérapie. Que ce soit avec des gongs symphoniques, des bols chantants himalayens, ou encore des diapasons thérapeutiques, Ely crée des expériences sonores uniques qui plongent ses participants dans un état de relaxation profonde.
Elle utilise également des instruments comme la harpe, l’harmonium ou les carillons koshis, créant des atmosphères méditatives propices au bien-être. Ces outils, combinés à sa voix apaisante, forment un univers sonore qui invite à la détente, dans le cadre de retraites ou d’ateliers qu’elle anime à travers toute l’Europe, des festivals de yoga aux centres de bien-être.
“Sunnier” : un écho à travers la musique
En parallèle de son travail thérapeutique, Ely Goa poursuit une carrière musicale active. En tant que co-fondatrice du duo ELEA avec Swann, elle explore un style musical mêlant trip-hop et sonorités du monde, créant des morceaux qui résonnent comme de véritables voyages sonores.
Son dernier single, “Sunnier”, en est un bel exemple. Ce morceau fusionne des sons des années 90 avec des touches modernes, dans une ambiance à la fois planante et réconfortante. À travers cette chanson, elle nous raconte l’histoire d’une femme qui, malgré les défis de la vie, choisit de tourner son regard vers un avenir plus lumineux.
Interview…
Ely Goa, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis chanteuse professionnelle, auteure, compositrice, interprète. J’ai commencé à chanter très tôt, puis appris le piano dès mon enfance, sur lequel je compose et j’écris depuis mon plus jeune âge. Après des études de psychologie, je suis devenue chanteuse professionnelle. J’ai plus tard été formée au métier de sonothérapeute (je joue des « bains » de gongs, sortes de concerts de grands gongs, moments méditatifs et relaxants). Puis je me suis formée au yoga du son, pratique utilisant la voix et le chant. Devenue professeure de chant et de yoga du son, j’ai fondé ma propre méthode de chant thérapeutique, que je développe et enseigne dans le cadre de Zen and Sounds, organisation que j’ai co-fondée avec mon partenaire Swann. La composition de musique reste mon activité phare et chérie, un besoin vital et un bonheur sans cesse renouvelé.
Pourriez-vous nous décrire votre parcours musical et comment vous avez découvert le trip-hop moderne ?
J’ai été élevée par mes parents au son de groupes tels que les Beatles, les Pink Floyd, bref dans la musique des années 60 et 70. Cette musique m’a énormément influencée. Toute petite également, mon grand frère m’a fait écouter Kate Bush, et cela a été une révélation pour moi. J’ai littéralement appris à chanter sur Kate Bush. J’ai commencé à apprendre le piano à 7 ans et durant toute mon adolescence. Les années 90 ont été ma deuxième révélation musicale. Björk, Massive Attack, Portishead, et aussi la French touch ont révolutionné ma vision de la composition musicale. L’avènement des home-studios m’a permis de fonder avec Swann notre duo ELEA, rapidement devenu un live-act électronique qui a beaucoup tourné, dans lequel la musique électronique se mixe avec du chant et des instruments. Cette formule originale nous a permis et nous permet toujours une exploration artistique et créative précise et subtile des arrangements, ce que nous adorons faire. J’ai donc découvert le trip-hop dans les années 90, et naturellement la musique aux couleurs trip-hop que je produis aujourd’hui a des accents modernes, puisque j’utilise des outils et des claviers actuels, tout en continuant à utiliser des sons des années 90, mais aussi des années 80 et 70. Je pense que c’est cette fusion entre le trip-hop d’origine et l’évolution technologique qui fait que ma musique est qualifiée de « trip-hop moderne ».
Pouvez-vous nous en dire davantage sur les ateliers de chant thérapeutique que vous proposez ?
Le chant comme outil thérapeutique est avant tout pour moi une expérience personnelle. Déjà toute petite, je chantais, et cela tour à tour me calmait, me rassurait, me rendait le sourire, me donnait de l’énergie. Je m’en servais déjà consciemment pour aller mieux. Par la suite, je suis devenue chanteuse professionnelle, avec l’envie de découvrir comment et pourquoi le chant me faisait tant de bien. En cherchant dans cette direction, j’ai trouvé des formations, notamment au yoga du son, une discipline qui fait la synthèse de nombreuses traditions humaines utilisant le chant, notamment comme outil méditatif et thérapeutique. Ces recherches m’ont donné des clés importantes pour comprendre ces mécanismes de mieux-être par le chant. J’ai appris de nombreuses techniques, puis au fil de ma pratique, j’ai fondé ma méthode, basée sur ce que j’avais appris mais aussi sur ma propre expérience de chanteuse et de choriste. Je donne aujourd’hui des cours de chant thérapeutique, de yoga du son, d’harmonie vocale, et je forme de futurs enseignants à mes techniques.
Quels artistes ou courants musicaux ont le plus influencé votre carrière ?
Pour n’en citer que quelques-uns, je citerai d’abord Pink Floyd pour toute la dimension planante que j’adore, et que je développe depuis toujours dans ma musique et dans celle que je produis avec Swann dans notre duo ELEA. Massive Attack a également été une découverte choc. Le mélange de la musique planante avec des côtés un peu plus sombres et mystérieux… je me suis tout de suite reconnue dans leur forme d’art. Air est également une grande influence pour moi, leur musique a accompagné beaucoup de moments et d’émotions de ma vie, avec toujours ce côté planant, très lumineux chez eux. Côté chant, Kate Bush bien sûr, mais aussi Björk. Un choc également pour moi. Dans mon parcours musical, il y a un avant et un après Björk. Elle m’a ouvert des portes de liberté créative qui m’ont en quelque sorte autorisée à développer ce que je n’aurais probablement jamais osé laisser sortir de moi.
Le trip-hop, qui a émergé au début des années 1990 en Angleterre, est souvent lié à des ambiances mystérieuses et introspectives. Quels sentiments ou émotions souhaitez-vous exprimer à travers votre musique ?
Mystère et introspection sont des concepts qui décrivent tout à fait ma recherche créative. J’y ajouterais l’idée de lumière que j’aime développer aussi. Aller chercher dans les méandres des émotions, pour les décrire poétiquement, et en faire quelque chose de « beau », même si bien sûr le « beau » est un concept très subjectif. Lorsque je crée un morceau, c’est comme prendre une photo d’un moment, d’une période liée à des émotions, essayer de bien cadrer cette photo, de travailler ses lumières, puis la développer, la regarder enfin, et se sentir comme soulagée d’avoir en quelque sorte pu sublimer des moments parfois sombres. Un processus de l’ordre du travail du clair-obscur, ou plutôt de l’obscur au clair !
Avez-vous eu l’occasion de collaborer avec d’autres artistes ? Quelle collaboration a été la plus marquante pour vous jusqu’à présent ?
Bien sûr, ma collaboration la plus importante est celle que je développe avec Swann depuis plus de 20 ans dans notre duo ELEA. Beaucoup d’expérimentation, d’apprentissage, et aujourd’hui un lâcher-prise qui nous permet de produire une musique originale qui a grandi avec nous.
Également, récemment, j’ai travaillé en studio avec JB Dunckel du groupe Air. Une expérience marquante, de par mon admiration pour la musique qu’il produit, et ces séances d’enregistrement dans son magnifique studio Atlas.
En tant qu’artiste montpelliéraine, quels sont vos projets futurs ? Envisagez-vous de vous produire sur scène ?
Après avoir longtemps vécu à l’étranger, je suis revenue avec bonheur en France, entre Paris et ma ville natale Montpellier, où nous avons monté, Swann et moi, notre studio musical. J’envisage bien sûr de jouer les morceaux de mon projet solo sur scène, mais dans un premier temps, je me concentre sur le travail studio de finalisation de mon premier album avec ce projet. Les mois qui viennent seront consacrés à cela, une phase de création que j’adore et dont je vais profiter avec délectation !
Il est possible de découvrir “Sunnier” en écoutant le single via ce lien : Écouter Ely Goa.