Montpellier : en 2025, deux nouvelles écoles pour répondre aux besoins de sureffectifs et de mixité

En 2025, deux nouvelles écoles accueilleront des élèves à Montpellier : dans le quartier nouveau Saint-Roch et à la Mosson. Véronique Brunet, l'élue en charge de ces projets, revient sur les spécificités des deux établissements et explique comment ils répondent aux enjeux éducatifs et sociaux de la ville.

Nouveau Saint-Roch : une école ouverte sur son environnement

L’école maternelle Madeleine-Rebérioux et primaire Jules-Isaac, du nom de deux historiens célèbres, ouvrira à la rentrée 2025 dans le quartier Nouveau Saint-Roch. Prévue pour accueillir jusqu’à 250 élèves répartis entre 6 classes élémentaires et 4 maternelles, elle a été pensée pour répondre à plusieurs enjeux. “C’est une école qui se distingue par son ouverture sur le parc, ce qui permettra de développer des activités extérieures, comme l’école dehors, de plus en plus demandée par les enseignants”, explique Véronique Brunet, première adjointe à la Ville de Montpellier, en charge de la Ville éducative et de la réussite scolaire.

Cette nouvelle école cristallise un certain nombre de tensions puisqu’elle se situe en plein cœur des “quatre boulevards”, l’opposition soulève des problèmes de pollution mais aussi de dangers dus à la circulation. Selon Véronique Brunet, l’accès à l’établissement a été réfléchi pour sécuriser les trajets des enfants. “L’idée, c’était que les élèves puissent se rendre à l’école de manière autonome, sans avoir à traverser de grands boulevards, c’est pourquoi le boulevard Vieussens ne fait pas partie de la zone d’affectation”. L’élue précise également que, comme dans beaucoup d’autres écoles, des capteurs ont été installés pour surveiller les niveaux de pollution à l’intérieur comme à l’extérieur. “Nous poursuivons nos démarches pour améliorer la qualité de l’air. Certaines zones sont plus contraignantes que d’autres, mais nous ne sommes pas du tout dans des mesures alarmantes pour l’instant sur la ville de Montpellier.”

“Cette école est toute neuve, elle va être hyper agréable à fréquenter, elle aura une cour incroyable. La volonté de M. le Maire, c’est d’offrir au maximum d’élèves des bonnes conditions d’apprentissage”, ajoute Véronique Brunet. Ce projet, qui a nécessité un investissement de 7 millions d’euros, vise aussi à désengorger les écoles voisines en sureffectif.

Mosson : Hypatie, une école pour favoriser la mixité

À la Mosson, l’école Hypatie, dont l’ouverture est prévue en septembre 2025, s’inscrit dans le projet de renouvellement urbain du quartier. Elle sera située à la limite de la Mosson, tournée vers Malbosc et Pierrevives. “Ce positionnement reflète une volonté d’ouverture et de mixité, demandée par une majorité des habitants”, souligne la première adjointe.

Ecole Hypathie ©Studio Jaouen
Ecole Hypathie ©Studio Jaouen

L’établissement, quand il sera rempli, comprendra 22 classes, dont 8 dédoublées pour les CP et CE1, conformément aux obligations des zones prioritaires REP. Avec un budget de 22,8 millions d’euros, cette école bénéficiera d’une cour-aventure, c’est-à-dire une cour désimperméabilisée, végétalisée et “qui permet un mode d’activités un peu différent de ce que nous avons connu dans nos jeunesses, ces cours rectangulaires où les garçons occupent la majorité de l’espace pour jouer au foot pendant que les petites filles jouent à l’élastique autour. Là, on favorise des îlots de jeux, avec des matériaux à disposition, de la terre, des copeaux, des plantations, pour justement dégenrer et mixer”.

“La ville est en mouvement permanent, résume Véronique Brunet. Nous devons jongler entre la hausse des effectifs scolaires dans certaines zones et la baisse de la natalité dans d’autres, tout en maintenant un équilibre de mixité et de qualité des infrastructures.”

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