Montpellier : franc succès pour la première des Dimanches de respiration
Dimanche 24 octobre, une partie de l’avenue de la Liberté a accueilli la première édition de l'opération "Dimanches de respiration".
Photos © Mathieu Weisbuch
Deux arches végétalisées étaient plantées aux extrémités, au niveau de la rue du professeur Forgue et de la place du 8 Mai 1945. A leurs sommets, on lisait sur une enseigne l’inscription « Les dimanches de respiration », à la manière d’une guinguette. Entre les deux, seuls les piétons et les cyclistes étaient admis à se réapproprier l’espace urbain, métamorphosé pour l’occasion.
En passant sous l’arche on pouvait découvrir plus bas, au niveau du pont de la rue de la tour Buffel, l’asphalte colorée par les écritures à la craie des messages de solidarité sur l’espace “route de la liberté”, inauguré en début de journée par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, et Barbara Pastre, marraine de cette première édition.
Les dring dring remplacent les tut tut
Les sonnettes des vélos ont remplacé les klaxons, l’odeur des crêpes et des gaufres, celle des pots d’échappement. Car l’opération n’ambitionnait pas seulement de vider cette portion habituellement encombrée de véhicules motorisés. Une zone d’animation rapidement noire de monde s’étalait sur près de cent mètres. Des ateliers y étaient déployés sous les regards éblouis des enfants, particulièrement gâtés pour l’occasion. Jeux d’équilibre, atelier monocycle, badminton, boxe ou encore concerts et cours de zumba, bref, il y en avait pour toutes les énergies.
Sur les terre-pleins autour, des tables étaient installées pour profiter des food trucks. On y voyait même des parents allongés sur une herbe – pourtant hostile – surveillant leurs chères têtes blondes et brunes tentant de se maintenir debout sur un gros ballon rouge.
L’arbre aux messages
Au milieu de l’agitation euphorique des citadins, un stand proposait de s’exprimer sur ce projet des Dimanches de respiration. Sur un tableau de deux mètres sur trois, un immense arbre avait été représenté. Chaque visiteur pouvait sur une petite feuille de papier livrer ses impressions, des suggestions et ses rêves, et la coller sur le tableau. Séverine Saint-Martin, adjointe au maire pour le renouveau démocratique et l’innovation sociale, était présente depuis le matin. Elle constatait avec enthousiasme en fin d’après-midi le nombre impressionnant de petits messages collés sur le support.
“La ville est un bien commun”
« L’idée est de retravailler à partir de ces suggestions avant le prochain Dimanche de respiration » a précisé l’élue. Quinze jours devraient suffire pour retranscrire tous les messages. Ils seront ensuite transmis aux associations et aux conseils de quartier. « La ville est un bien commun, et là où ça commence à devenir intéressant, c’est quand les habitants viennent enrichir le projet municipal. Un collectif ou un conseil de quartier peut reprendre une des idées et en faire un projet » a annoncé Séverine Saint-Martin. Le rendez-vous est pris le mois prochain.