Cinéma/Séries/TV — Montpellier

Montpellier, interview : Yvon Back, le commissaire Becker de « Un Si Grand Soleil »

L'acteur français Yvon Back interprète le rôle du commissaire Becker dans la série télévisée « Un Si Grand Soleil », depuis 2019.

Discret et charismatique, l’acteur Yvon Back est un habitué des écrans, qu’ils soient petits ou grands. Avec près de quarante ans de carrière à son actif, il a su se faire une place dans le milieu. Cependant, c’est en 2019 que sa plus grande étape professionnelle a commencé, avec la série « Un Si Grand Soleil ».

Comment l’aventure “Un Si Grand Soleil” a-t-elle commencé pour vous ? 

Yvon Back : Ma carrière a débuté dans le milieu des années 1980 grâce à un mélange de chance et de talent inouï (rires). L’une des grandes difficultés de notre métier est de maintenir une présence constante, et j’ai eu la chance d’être régulièrement employé, que ce soit à la télévision ou au cinéma, souvent pour des rôles d’autorité. C’est probablement quelque chose que je projette naturellement…

La chance, encore une fois, et l’amitié ont joué un rôle crucial dans mon arrivée sur « Un Si Grand Soleil ». Rien ne laissait présager que j’allais intégrer une quotidienne ! En résumé, je suis ami avec Frédéric Van Den Driessche, qui joue le rôle d’Alain dans la série et qui est impliqué dans le projet depuis le début. Étant voisins, nous avions l’habitude de nous croiser et lors d’une de nos discussions en 2018, il m’a parlé de ce projet et de son plaisir à y participer.

De mon côté, j’ai connu une période plus creuse au niveau des castings, j’ai été moins sollicité. J’ai donc pris la décision d’envoyer un e-mail à la directrice de casting quelques mois plus tard. J’ai rapidement reçu une réponse, exprimant son étonnement quant à mon intérêt et son enthousiasme d’apprendre que j’étais intéressé. C’est là qu’elle m’a parlé du commissaire Becker. Au départ, je ne connaissais pas grand-chose du personnage, les auteurs non plus. Je pense qu’ils ont simplement estimé qu’il fallait une autorité au sein du commissariat et qu’ils développeraient le personnage par la suite. J’ai donc joué un peu à l’aveugle, mais je me suis rapidement approprié le rôle.

Votre rôle n’a cessé de se développer… 

Yvon Back : Le personnage a pris de l’ampleur lorsque je me le suis approprié. J’ai apporté une touche d’humour, dont les auteurs et l’équipe sont assez friands. En incarnant le commissaire Becker, je donne vie à un homme qui connaît bien les conflits et la violence, un personnage complexe et nuancé qui ne se limite pas à une simple vision en noir et blanc. L’harmonie entre le travail des auteurs basés à Paris et notre jeu d’acteur nous permet de créer une représentation réaliste et humaine.

Le développement du personnage du commissaire Becker est également le fruit des échanges avec l’équipe du commissariat, composée de Fred, Moise, Isabelle et de nombreux autres. Nous avons tissé de belles relations et nous nous entendons généralement très bien, ce qui nous donne une certaine liberté dans nos interprétations. J’ai la chance de travailler avec des acteurs exceptionnels. Il y a quelque chose de fascinant dans l’environnement du commissariat. C’est un réel plaisir de pouvoir établir des relations particulières, parfois intenses, entre chacun de nos personnages.

Ce qui a également contribué à développer mon rôle est l’approche des auteurs. La série parvient à aborder les sujets de société et à rester en phase avec l’actualité. Nous faisons de notre mieux pour éviter tout aspect trop moralisateur. 

D’après votre expérience, qu’est-ce qui rend le studio de Vendargues si particulier ?

Yvon Back : C’est un petit village toujours en effervescence. Ce qui est particulièrement agréable au studio, c’est qu’il regroupe tous les corps de métier et toutes les étapes de la production, sauf les auteurs qui se trouvent à Paris. Il y a environ 250 personnes qui travaillent ici, ou 1 200 si l’on compte tous les intermittents sur l’année. Dans le studio de Vendargues, nous échangeons avec la production, croisons les costumières et discutons avec les peintres qui créent nos décors. C’est un groupe magnifique. Hormis les metteurs en scène, qui changent pour chaque épisode, c’est une équipe stable qui nous permet de renforcer nos liens.

C’est à la fois agréable et utile quand on connaît le rythme d’une quotidienne. C’est ma première et je dois dire que c’est exigeant. Lorsque des familles ou des amis nous rendent visite sur le plateau, ils sont généralement surpris par l’intensité du travail. Mais en réalité, ceux qui sont présents ont tous choisi ce métier, donc il y a une passion qui nous anime. C’est un privilège de pouvoir exercer ce métier.

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