Economie — Montpellier

Montpellier : la CCI Hérault fait la Rentrée des Réseaux, "Ne restez pas isolés !"

Le 26 septembre, la CCI Hérault a organisé la 6ᵉ édition de la Rentrée des Réseaux sur le site d’Alco, domicile du Conseil départemental de l’Hérault. 

En voie de devenir incontournable pour les chefs d’entreprise et dirigeants de la région, l’événement a une nouvelle fois démontré que l’entrepreneur n’est pas seul dans les défis (management, intelligence artificielle, recrutement…) qu’il rencontre. 

“Il faut s’informer en amont”

“6 éditions, déjà”, c’est avec un large sourire que Grégory Blanvillain, président de la commission Réseaux de la CCI Hérault, nous ouvre les portes de cette nouvelle Rentrée des réseaux. “Fruit de plusieurs semaines d’échange et de travail”, l’événement confirme une fois de plus sa place dans l’agenda des acteurs économiques locaux, celle d’“une journée spéciale pour apprendre et rencontrer”.

L’objectif principal de cette rencontre est de “rassembler les réseaux économiques, créer des synergies et ouvrir les réseaux à l’ensemble des entreprises”, et ça les dirigeants l’ont bien compris. Selon lui, les données parlent d’elles-mêmes : “Plus une entreprise est intégrée dans son écosystème, plus elle est accompagnée, et donc, plus elle a de chances de pérennité.” Une formule qui semble aujourd’hui intégrée par les entreprises du maillage héraultais, ou plutôt des maillages, car d’après Grégory Blanvillain : “Il y en a pour tous les goûts, des réseaux féminins, internationaux, thématiques par métier, sectoriels ou spécialisés dans le numérique”, une diversité qui aurait permis à chaque entreprise de se connecter à un écosystème pertinent. 

Un des piliers de l’événement aura été de lutter contre l’isolement des chefs d’entreprise, une problématique récurrente. Grégory Blanvillain insiste sur l’importance pour les dirigeants de ne pas rester seuls face aux défis quotidiens : “Ce que nous essayons de dire, c’est qu’ils ne sont pas seuls. S’il y a un mot d’ordre, c’est ‘ne restez pas isolés !’”. Pour le président de la commission Réseaux, c’est là aussi tout l’enjeu de cette date, mieux faire connaître les dispositifs d’accompagnement, souvent “méconnus et sous-utilisés”, facilitant ainsi la mise en relation entre les entreprises et ces ressources. Selon Grégory Blanvillain, l’époque exigerait des chefs d’entreprise une vigilance constante face aux changements sociaux, environnementaux et technologiques : “Un dirigeant doit s’adapter en permanence aux transitions sociales, sociétales, environnementales et digitales, notamment avec l’intelligence artificielle”, souligne-t-il, avant de déplorer que “beaucoup d’entre eux réagissent trop tard face aux risques”. “Il faut s’informer en amont”, encourage-t-il.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a occupé une place centrale lors de cette édition. Les discours du soir ont permis de lancer officiellement la mission collective autour de la décarbonation des mobilités, une initiative qui répond à un enjeu privé et public allant bien au-delà des frontières du département. “La mobilité est devenue un critère déterminant, surtout en matière de recrutement”, témoigne celui qui est également dirigeant d’entreprise Ce projet, intitulé “Destination Responsable et Engagée”, traitera des mobilités des personnes, des biens, ainsi que des enjeux liés à la logistique et aux données numériques responsables. Enfin, des sujets plus larges tels que le financement, le management, l’internationalisation, le développement commercial ou encore la santé et le bien-être au travail ont été abordés. Un point particulier aurait été mis sur la santé des dirigeants, souvent négligée : “Si le capitaine du bateau ne va pas bien, c’est toute l’entreprise qui en souffre”, pointe du doigt Grégory Blanvillain.

Un maillage au service des entreprises

Le message fort de cette édition est donc l’importance de l’interconnexion entre les acteurs économiques et de la quête de connaissance. Comme l’a souligné Patrice Canayer, délégué à l’attractivité et au rayonnement de la Région Occitanie, lors de son propos introductif : “les dispositifs existent”, mais leur utilisation et leur diffusion restent des défis majeurs. “La principale difficulté aujourd’hui, ce n’est pas tant d’avoir des dispositifs que de les faire connaître, de les mettre à disposition de tous ceux qui en ont besoin”, explique-t-il. Le message est là : pour mieux avancer, il faut garder l’esprit ouvert et le faire ensemble.

Si les réseaux locaux sont essentiels, Patrice Canayer a également plaidé pour une vision plus large à l’échelle régionale, insistant sur la nécessaire cohésion au sein de l’Occitanie, une région encore jeune dans sa configuration actuelle : “Autant je crois à la force des réseaux territoriaux, autant il est nécessaire de voir les choses aussi un petit peu plus en grand et d’essayer de fédérer l’ensemble de l’Occitanie. […] Quand je rencontre beaucoup de chefs d’entreprise, on me dit souvent que la région est trop grande. Mais c’est parfois nous qui sommes trop petits. En Californie, en Bavière, en Andalousie, ils ne se posent pas cette question. Nous devons apprendre à faire une région ensemble.”

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