Montpellier : la Collection Olympique "Loulou" Nicollin en saison à l’Opéra, "Quoi qu’il arrive nous ferons un musée"
À l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, Montpellier et la famille Nicollin ont choisi de dévoiler une partie de la fabuleuse collection sportive de Louis Nicollin à l'Opéra Comédie.
Gratuite et ouverte au public du 26 juillet au 1er septembre, cette exposition est l’une des plus grandes collections sportives au monde. Ici, ce sont les pièces en lien avec les Jeux Olympiques qui ont gagné les vitrines.
“Loulou”, homme de passion
Personnalité incontournable du sport, Louis Nicollin (1943-2017) est principalement connu pour son rôle de président du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC). En 1974, il reprend les rênes du club de Montpellier, alors en difficulté. C’est sous sa présidence que le MHSC connaît une ascension remarquable, passant des divisions inférieures à la Ligue 1. Le point culminant de son mandat est sans doute la victoire en Championnat de France en 2012.
Cependant, son influence dépasse largement le cadre du football. Sept ans après sa mort, “sa passion pour le sport”, “son caractère” et “son franc-parler” ont marqué des générations de sportifs et de supporters qui ont fait de “Loulou” le symbole d’une époque.
Interview de Laurent Nicollin, fils de Louis Nicollin et président du MHSC depuis 2017
Des pièces iconiques
Dès aujourd’hui et jusqu’au 1er septembre, les Montpelliérains sont invités à plonger dans son antre et à redécouvrir les plus belles pages de l’olympisme. Une quarantaine de pièces (médailles, tenues officielles et de compétition, chaussures..) sont ainsi visibles dans le Grand Foyer de l’Opéra durant l’été. Parmi les trésors exposés, les chaussures d’Alain Mimoun et les pointes d’Usain Bolt dédicacés, le vélo d’Arnaud Tournant, avec lequel il décrocha sa quatrième médaille olympique à Pékin en 2008, le maillot de l’équipe américaine de basket de 1992, également connue sou le nom de “la Dream Team 92”, signé par plusieurs joueurs dont Magic Johnson.
On trouve aussi et surtout dix-huit torches olympiques, de Helsinki (1952) à Rio (2016), et depuis hier soir la flamme des JO 2024 qui a allumé le chaudron place de l’Europe. “On aurait On aurait tout fait pour l’avoir et on avait déjà quelques pistes, c’est un souci en moins”, glisse Laurent Nicollin en esquissant un sourire. C’est Christian Assaf, vice-président à la Métropole qui a fait l’annonce du “cadeau” en l’absence de Michael Delafosse ce jeudi soir. Pourquoi ? Parce que le maire-président était absent pour raison sportive : il sera dans l’assistance lors de la cérémonie d’ouverture des JO à Paris pour encourager, entre autres, les athlètes montpelliérains.
Vers un musée Louis Nicollin à Montpellier…ou à Lyon
“Quand Michaël Delafosse a appelé mon frère pour faire cette exposition, on a tout de suite dit oui car en cette période des Jeux Olympiques c’était rendre honneur à la fabuleuse collection de Louis Nicollin que l’on garde au Mas Saint-Gabriel. Ici, il n’y en a qu’une toute petite partie. Dans le futur magnifique stade que l’on aura peut-être un jour, vous verrez ce musée,” a partagé l’actuel président du MHSC et fils de Louis Nicollin, réaffirmant l’intention de la famille d’ouvrir un lieu hommage à leur père.
“C’est un juste retour des choses que ce patrimoine et cette joie qu’a vécue mon père à travers certains sportifs puissent être transmis à ceux qui aiment le sport”, a-t-il poursuivi, lançant avec le franc-parler qu’on connaît des Nicollin : “Ce qui est sûr, c’est que quoi qu’il arrive nous ferons un musée Louis Nicollin. Qu’il soit sur Montpellier, dans la région ou à Lyon… Avec tout ce qu’il nous a gonflé pour avoir des maillots et différentes choses à droite et à gauche, quoi qu’il arrive nous ferons un musée. Si on a le stade tant mieux, si nous n’avons pas le stade tant pis mais nous le feront car ce sera lui rendre honneur”. Et il le confirme, les préparatifs pour le musée sont déjà en cours : “Nous avons commencé à travailler avec des muséographes et le projet est magnifique même si on ne peut pas tout mettre tellement la collection est grande”.
Alors où ? Quand ? C’est la question sur toutes les lèvres. Et les réponses sont plurielles et l’impatience monte. Laurent Nicollin se veut très clair sur le sujet : “L’envie de départ était d’associer le stade et le musée. S’il y a le stade, il y aura le musée, mais s’il n’y a pas de stade, il y aura un musée. Est-ce qu’il sera à Montpellier, dans la Métropole ou le département… ou est-ce qu’il sera à Lyon (…). On connait des gens qui peuvent être intéressés”.
“Un stade nouveau, refait à neuf ou neuf“
En réaction à cet avertissement à peine déguisé, Christian Assaf a pris la balle au bond : “Il y aura un nouveau stade à Montpellier ! C’est un secret de Polichinelle, mais il y a plusieurs sites à l’étude qui sont encore à l’audit pour voir s’ils sont financièrement viables”. Quant au calendrier, selon lui, elles “seront portées à la connaissance des partenaires en septembre-octobre, et nous prendrons des décisions à ce moment-là”. Une annonce et un début de promesse : “Aujourd’hui il existe un stade, les Nicollin ont estimé qu’ils préféraient jouer ailleurs donc on travaille sur ces pistes mais dans tous les cas, ce que l’on peut dire, c’est que l’équipe de football, dans les dix prochaines années, sera amenée à jouer dans un stade nouveau, refait à neuf ou neuf, et il y aura un musée Nicollin digne de ce nom”.
Selon lui, malgré les problèmes de calendrier, les autorisations qui se font attendre et les sites en discussion, une chose est certaine : “L’envie des Nicollin est intacte tout comme celle de la Métropole donc on doit y arriver. C’est juste que les éléments jouent un peu contre nous mais ce n’est pas la première fois et pour un projet d’une telle ampleur il nous faut de la combativité. Cela tombe bien, Michaël Delafosse et les Nicollin en ont”, a conclu Christian Assaf.
Informations pratiques
Dates : l’exposition est visible du 26 juillet au 1er septembre 2024
Lieu : Opéra Comédie, Montpellier
Horaires : du mardi au samedi, de 10h à 18h
Entrée gratuite