Montpellier : “La démolition de la tour d'Assas est enfin une réalité”, le symbole du mal-logement commence sa chute

Hier, le maire de Montpellier a officiellement lancé les travaux d’écrêtage de la tour d’Assas, une étape décisive dans le projet de rénovation urbaine initié en 2021. Massive, l’opération de renouvellement du quartier bénéficie d’un investissement total de près de 500 millions d’euros, financé par la Ville, la Métropole et plusieurs partenaires nationaux comme l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU).

La rénovation urbaine ne se limite pas à la disparition de la tour d’Assas. Le plan prévoit la création de nouveaux logements, d’équipements publics et de projets économiques, tels que l’installation du futur siège de la société Altémed. La municipalité est claire sur ses ambitions : elle veut offrir de meilleures conditions de vie et donner accès à des services de proximité aux habitants. Un bel objectif en ces temps de promesses.

Pour mieux s’armer dans cette quête de “mieux”, en clôture de journée, plusieurs engagements ont été pris à l’Espace Gisèle Halimi par le biais de la signature du Contrat de Ville de Montpellier 2024-2030 et de l’avenant à la Convention de renouvellement urbain, accompagnés du renouvellement de la Cité éducative Mosson. Des cautions qui interviennent alors que le congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat s’ouvre à Montpellier.

“Ce quartier, qui est dans le cœur de tous les Montpelliérains, est en proie depuis deux décennies à une spirale de dépréciation qui ne peut souffrir d’inertie. La démolition de la tour d’Assas est enfin une réalité”, a lancé le maire à l’assistance ce lundi. C’est officiel, le chantier s’accélère et le toit de Montpellier sera bientôt une histoire ancienne. 

En voie de disparition, la Tour d’Assas fut un symbole de modernité et de développement pour la Mosson lors de sa construction en 1969. Un souvenir bien vite oublié car dès les années 1980, l’immeuble avait commencé à montrer des signes de fatigue et de dégradations. Rapidement devenu un problème à résoudre, il devint une source de casse-tête. La preuve : dès les années 1990, l’ACM avait entrepris des rachats d’appartements pour préparer la démolition.

Trente ans plus tard, nous y sommes, et les 162 familles qui vivaient dans la tour ont été relogées. Un changement de vie pour la fin d’une ère. L’avenir dira si la disparition de ce symbole marquera réellement le renouveau de ce quartier longtemps endormi.