Montpellier : la nouvelle cuisine centrale verra le jour en 2027
A Montpellier, la restauration collective va changer. En 2027, une nouvelle cuisine centrale verra le jour près du Marché Gare. Derrière ce projet à 60 millions d’euros se cachent des enjeux de durabilité, d’éducation alimentaire et d’adaptation aux besoins croissants.
La Ville de Montpellier a annoncé la construction de la Cité de l’alimentation, qui remplacera l’actuelle cuisine centrale en service depuis 1982. Confrontée à une demande croissante, l’unité actuelle, conçue pour produire 8 500 repas par jour, dépasse régulièrement ce seuil avec des pics de production atteignant 13 000 repas. En 2028, la nouvelle cuisine centrale produira 16 000 repas quotidiens pour les cantines scolaires, soit une augmentation de près de 25 %. Le projet inclut également une base logistique dédiée, capable de transformer des produits bruts pour fournir jusqu’à 24 000 repas par jour, destinés non seulement aux cantines scolaires, mais aussi aux crèches, EHPAD et autres structures collectives.
Objectifs durables et éducatifs
Outre la production alimentaire, la Cité de l’alimentation se veut un espace éducatif à destination des enfants. Le projet prévoit :
– Un jardin pédagogique de 500 m² pour sensibiliser les élèves aux enjeux écologiques.
– Des cours de cuisine adaptés aux enfants pour les initier à une alimentation saine.
– Un camion pédagogique itinérant, qui offrira des animations autour de l’agroécologie dans les écoles.
– Un amphithéâtre dédié à la réflexion sur la restauration collective durable.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la politique alimentaire de la Ville, qui privilégie l’approvisionnement en circuits courts et travaille à la réduction du gaspillage alimentaire. Depuis 2024, deux repas végétariens par semaine sont proposés dans les cantines montpelliéraines, conformément aux objectifs environnementaux et sanitaires fixés par la municipalité.
Un budget de 60 millions d’euros
Les travaux débuteront en novembre 2025 dans le quartier du Marché Gare, un emplacement stratégique connecté aux filières agroalimentaires locales. Ce quartier, en pleine mutation, bénéficiera également d’une renaturation progressive et de nouveaux aménagements urbains. L’intégration de la Cité dans cet environnement permettra d’optimiser les flux logistiques grâce à des quais modernisés et des équipements ergonomiques.
Avec un budget de 60 millions d’euros, entièrement financé par la Ville, la Cité de l’alimentation représente l’un des plus gros investissements du mandat de Michaël Delafosse.