Montpellier : la police à la rencontre des citoyens dans des postes mobiles
La police municipale de Montpellier s’est dotée de deux nouveaux postes mobiles aménagés pour accueillir du public. Ils sont positionnés aux endroits en tension. Interview de Sébastien Cote, adjoint au maire délégué à la protection de la population et à la tranquillité publique.
© Mathieu Weisbuch
À quoi vont servir les nouveaux postes mobiles de la police municipale et où seront-ils positionnés ? L’adjoint au maire de Montpellier délégué à la protection de la population et à la tranquillité publique, Sébastien Cote, répond à Hérault Tribune.
Quelles sont les améliorations apportées par ces deux nouveaux PC mobiles ?
Sébastien Cote : “Par rapport au modèle précédent, qui était vraiment dédié aux grandes manifestations, avec une caméra embarquée qui pouvait monter, les agents nous ont dit qu’il n’était pas très fonctionnel pour eux et pour le public. Par exemple, il n’y avait qu’une seule porte et non deux comme maintenant. Et c’est important, car si une personne perd ses nerfs, il faut que les fonctionnaires de police aient une porte de dégagement. Ces nouveaux modèles sont également plus légers et plus maniables. Ils sont autonomes électriquement, alors l’ancien fonctionnait au gasoil. Là il y a aussi plus de confort pour accueillir les gens : on peut s’asseoir, discuter, et c’est accessible aux personnes à mobilité réduite.”
Cette nouvelle pratique est-elle fidèle à la mission des agents municipaux ?
Sébastien Cote : “On est là dans l’ADN de la police municipale : la proximité. On a des brigades en VTT, des patrouilles à pied, en voiture, mais fondamentalement pour la police municipale, l’objectif est de traiter les problèmes du quotidien, donc elle doit être vue. Elle ne peut pas mener d’enquêtes, donc cela ne sert à rien de se cacher. Au contraire, il faut aller à la rencontre des gens, connaître les commerçants, les artisans, les responsables associatifs. Lorsque les PC mobiles sont positionnés, cela crée un dialogue ; c’est très bien.”
Comment allez-vous organiser le parcours des PC mobiles ?
Sébastien Cote : “Pour le mois de décembre, on l’a révélé à la presse pour que les gens comprennent. Après, le reste de l’année, ce sera de l’opérationnel. Je rencontre très souvent des comités de quartiers ou des groupes de commerçants, et dès qu’on aura la remontée d’une zone un peu en tension, on va installer le PC mobile durant une matinée, puis on laissera passer deux jours et il reviendra un après-midi. L’idée est de ne pas être prévisible et prédictible. Par exemple, la semaine dernière, et cela n’avait jamais été vu, on l’a mis à Malbosc, parce qu’il y avait eu un ou deux incendies dans le parking d’une résidence ACM. La personne a été interpellée d’ailleurs, mais cela avait mis le quartier en émoi. J’avais aussi des demandes concernant des rassemblements de jeunes à côté de l’école, c’est pourquoi on y a installé une caméra de vidéoprotection.”
Trois PC mobiles pour toute la ville, est-ce suffisant ?
Sébastien Cote : “On est très clair : la ville est grande et il faut que ça tourne. On identifie très bien les lieux où il y a de l’intranquillité. Tout le monde le sait, à Montpellier, une fois que vous avez traité le centre, les faubourgs et le grand quartier de la Mosson, vous êtes déjà sur les deux tiers des actes de délinquance. Donc il est évident que notre priorité sera à ces endroits-là, même si notre vocation est de pouvoir être partout.”