Société — Montpellier Méditerranée Métropole

Montpellier : la sécurité des transports sous l'œil des caméras-piétons des contrôleurs de la Tam

La Métropole est venue ce lundi 31 janvier présenter le nouveau dispositif de caméras-piétons qui équipera des agents de la Tam, au cours d’une opération de contrôle à la station Observatoire.

Photo @ Mathieu Weisbuch

Pour la déléguée aux transports et aux mobilités actives Julie Frêche, “c’est très simple”. En effet, l’élue de la Métropole explique en détail le déroulement des opérations des agents de la Tam nouvellement équipés de leur 16 caméras-piétons. “Parmi les agents de la Tam il y a des chefs d’équipe, seuls habilités à porter une caméra-piéton. Le chef d’équipe entre le premier dans la rame de tramway, suivi de 2 agents de la Tam. Encore derrière, 2 agents de la police municipale. Sur le quai, 2 agents de la police nationale. Le chef d’équipe ne peut actionner l’enregistrement de sa caméra-piéton que pour un nombre limité de motifs : soit la configuration l’exige, soit c’est l’usager qui en fait la demande, soit le nombre de contrôleurs est inférieur au nombre de personnes contrôlées, soit les agents font face à une situation de flagrance, soit un niveau d’agressivité trop élevé a été atteint.” L’élue précise que “le chef d’équipe doit informer les usagers de l’utilisation de la caméra.

Caméra dissuasive

Tam
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Une telle organisation s’explique par les différentes habilitations des agents en présence. L’agent de la Tam, entré le premier, peut verbaliser un usager pour “un pied posé sur un siège, un crachat ou une parole”… Le PV pour ce type d’incivilité est de 50 euros. Mais il ne peut pas verbaliser un usager pour non port du masque. Là, il laisse la place à l’officier de la police municipale habilité à le faire. Si une opération tourne au vinaigre, c’est la police nationale qui prend le relais. Depuis le mois de mai 2021, 4 opérations “coup de poing” ont été menées en moyenne chaque semaine. Deux heures de mobilisation des polices municipales et nationales et des agents de la Tam. Une seule opération peut récolter 150 procès-verbaux, allant du non port du masque, à la fraude, au pickpocket, au harcèlement de rue… Bientôt, des opérations semblables et de nuit (de 23h à 1h du matin) seront conduites en se focalisant sur les incivilités.

La coordination voulue par la Métropole et son efficacité pourront être évaluées d’ici un an estiment les élus. La présence des caméras-piétons témoigne d’une volonté d’apaiser les interventions des agents de la Tam. Ce nouvel outil qui coûte 1 000 euros par caméra, a une force de persuasion qui agit des deux côtés. Dès que “ça tourne”, l’agent et l’usager sont informés qu’ils pourront avoir à répondre de leurs actes et de leurs paroles. Toutefois, la caméra est dirigée sur l’usager à l’inverse des caméras déjà présentes à l’intérieur de certaines rames. “Il y a une sécurisation des agents et de la personne qui subit le contrôle. Donc cela pacifie le contrôle” déclare le délégué à la protection de la population, à la tranquillité publique et aux affaires familiales Sébastien Cote.

Certains motifs qui autorisent un agent à déclencher sa caméra ont des contours encore flous. “Si la configuration l’exige” est le plus imprécis et “s’il y a plus de personnes contrôlées que de contrôleurs” laisse songeur. Néanmoins, les usagers seront avertis de l’enregistrement grâce à un témoin lumineux. “Les images enregistrées ne seront pas permanentes assure la Métropole, et seront effacées au bout de trente jours, exception faite de leur utilisation dans une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire.” Les agents n’auront pas accès aux images qu’ils filment.

Comme un seul homme

camera
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Une mauvaise image semble coller à la ville de Montpellier et par ricochet à la Métropole. L’insécurité et les incivilités dans les transports en commun ternissent le tableau d’un centre-ville idéal. Alors on les repère, on les traque et on les sanctionne. Résultat, le nombre de contrôles se multiplie pour les 340 000 voyageurs quotidiens. Mais une volonté politique anime les 31 communes de la Métropole qui se lèvent comme un seul homme pour répondre à la sécurisation des habitants. “La police métropolitaine est une nécessité” assure le maire de Pérols Jean-Pierre Rico qui va coordonner cette nouvelle police. Il chapeautera les signatures de 30 conventions avec les communes de la métropole, car “tous les maires souhaitent que demain grâce à cette police, l’ensemble des transports soit sécurisé. C’est une tâche difficile, car toutes les villes sont en train de recruter des policiers” a-t-il ajouté.

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