Montpellier : la vie dans les rangs de la Réserve communale de sécurité civile
Créée depuis plus d’un an, la Réserve communale de sécurité civile réunit des citoyens bénévoles, un contingent de forces vives en période de crise sanitaire, climatique ou de guerre.
Catherine Maison, bénévole de la Réserve communale de sécurité civile © Mathieu Weisbuch
Elle fait partie des pionnières. Catherine Maison a fait partie de “la première fournée” comme elle dit. Ils étaient 54 volontaires au départ. Aujourd’hui, elle affiche son gilet orange de la sécurité civile et un large sourire. Ils sont désormais 80 personnes et constituent la réserve communale de sécurité civile de Montpellier. Si une crise survient, qu’elle soit sanitaire, climatique ou liée à la guerre, Catherine Maison est une force vive prête à aider, à guider, à secourir, à calmer des personnes dans le besoin.
Pourquoi vous ?
Catherine Maison : “Je suis retraitée, mais pour moi cela ne veut pas dire rester dans son coin. Quand j’ai vu cette demande, j’y ai répondu et voilà c’était fait.”
Combien de temps consacrez-vous à la Réserve communale ?
Catherine Maison : “Pas beaucoup pour le moment. Nous sommes contactés pour une date précise correspondant à un événement. Nous répondons en fonction de notre disponibilité. S’il y a trop de volontaires, certains resteront à la maison. Si, en revanche, trop peu de bénévoles ont répondu, une relance suffit à faire le plein.”
Quelle a été votre dernière opération avec la Réserve ?
Catherine Maison : “J’ai été mobilisée lorsque nous avons accueilli les cars d’Ukrainiens. Je me suis présentée deux jours après avoir été prévenue. Il y avait des besoins pour le soir surtout. Là, j’ai rencontré plusieurs dames avec des enfants, dont certains étaient autistes. Les gens étaient perdus. Les échanges avaient lieu grâce aux traducteurs arrivés via des associations. Une telle détresse humaine, je n’avais jamais vu cela. J’ai été très impressionnée mais par la suite heureuse et rassurée de voir les gens aussi contents que l’on s’occupe d’eux.”
Avez-vous eu affaire à des événements climatiques ?
Catherine Maison : “Oui, pour une de mes premières missions. J’ai eu entre les mains, grâce au CCAS, une liste de personnes âgées inscrites sur le registre canicule. J’appelais les personnes, je m’assurais qu’elles habitaient bien à l’adresse connue. Puis je m’inquiétais de leur santé et je vérifiais qu’elles n’avaient besoin de rien. Puis il fallait ensuite leur demander si elles n’étaient pas trop seules. C’est malheureusement bien souvent le cas. Parfois les discussions étaient longues car les personnes avaient juste besoin de papoter. Moi j’ai été hôtesse, donc parler aux gens cela me connaît.”
Avez-vous des contacts avec les membres de la réserve communale ?
Catherine Maison : “Nous commençons à bien nous connaître maintenant, ainsi que l’encadrement. Il y a beaucoup d’étudiants parmi nous. Je l’ai remarqué dès la première réunion des réservistes. De nombreux jeunes qui s’investissent pour la ville. Ma petite-fille est comme cela elle aussi.”
Êtes-vous formée par votre encadrement ?
Catherine Maison : “J’ai suivi plusieurs formations. Celle des premiers secours avec les pompiers, puis une formation sur l’accueil des personnes en cas de catastrophe, avec la Croix-rouge. Cela consistait notamment à apprendre à se répartir les tâches, c’était une véritable simulation. J’ai aussi reçu une formation pour communiquer par radio. Je suis ravie de cette expérience et très fière.”