Montpellier : l’association Astrid au chevet du service de cardiologie pédiatrique du CHU
Des cadeaux ont été remis à l’hôpital le 12 décembre pour pouvoir les déposer aux pieds du sapin des enfants hospitalisés le jour de Noël. Une action parmi tant d’autres pour soutenir un service qui prend en charge des enfants aux pathologies lourdes et chroniques.
Les couloirs du service de cardiologie pédiatrique du CHU de Montpellier sont depuis peu recouverts de stickers colorés. À l’entrée, un aquarium accueille les enfants malades. Et dans la salle de repos des soignants, une montagne de cadeaux est en train d’être comptée le jeudi 12 décembre par les membres de l’association Astrid.
Ballons de football, micro de karaoké, poussette avec poupon, coffrets beauté, parfums, livres, petites voitures ou hochets. Autant de cadeaux, d’un montant de 2 500 euros, qui seront distribués à Noël. Des paniers gourmands seront aussi donnés aux parents et des repas de Noël seront offerts à tout le personnel de l’hôpital qui travaillera le jour des fêtes.
“Quand on est dans un service pour les enfants, il faut à tout prix qu’ils soient bien, que les parents soient bien ainsi que le personnel soignant vu ce qu’il se passe à l’heure actuelle dans le secteur hospitalier français”, explique Xavier Giner, le fondateur et président de l’association Astrid, créée en 2011 quelques mois après le décès de sa fille à l’âge de 3 ans d’une maladie rare cardio pulmonaire infantile. “Astrid avait fait preuve d’un grand courage pour rester avec nous. J’ai pris ce courage pour donner du soleil dans les yeux des enfants hospitalisés”, témoigne M. Giner, ému.
Tout faire pour être “en symbiose”
Depuis près de 14 ans, l’homme et toute l’équipe associative ont pour but d’améliorer le quotidien des enfants hospitalisés et de leur famille. “On a refait les chambres à l’intérieur avec de vrais lits pour que les parents puissent dormir avec leurs enfants, et qu’ils soient tous en symbiose”, explique M. Giner.
Dans chacune des seize chambres, des photos de jungle, du Colorado, de forêt ou d’une île paradisiaque recouvrent l’intégralité des murs en face des lits. “Les enfants sont hospitalisés longtemps, le but est de leur faire oublier le quotidien de l’hôpital et pour que les traitements soient moins durs”, explique Christine Domenech, membre de l’association. D’ici le mois de février, la salle de cuisine des parents va être entièrement refaite, pour un budget de 25 000 euros.
“La vie normale à l’hôpital”
“Cette association est importante car elle contribue à l’amélioration des conditions d’accueil des enfants et des parents tout au long de l’année”, reconnaît Delphine Marchandin, éducatrice de jeunes enfants qui fait l’intermédiaire entre l’association et le CHU.
“Ce sont des choses qui ne sont pas faites par l’hôpital qui n’a pas les sous”, remarque Marie-Catherine Renoux, pédiatre au service cardiologie pneumologie. “La vie normale vient à l’hôpital, ça améliore nos conditions de travail et ça permet aussi aux enfants d’accepter un traitement ou de revenir à l’hôpital qui n’est pas uniquement synonyme de piqûres”, se réjouit la médecin qui confirme que les soignants ont “besoin des associations.”
Alors que les enfants restent hospitalisés en moyenne pendant trois jours, tous viennent régulièrement dans le service car ils ont des pathologies cardiaques et pulmonaires souvent lourdes et chroniques, comme de l’asthme, des fibroses, des mucoviscidose ou des myocardites.
“Il n’y a malheureusement pas de prévention car ce sont des maladies génétiques. La seule chose que l’on peut faire : dès lors que l’on s’aperçoit que son enfant est en détresse respiratoire, il faut aller voir le médecin et ne pas avoir peur du milieu médical”, recommande le papa d’Astrid.