Montpellier : le MHSC dans le flou après la baisse vertigineuse des droits télés
Impacté par la chute des droits télés, Montpellier est dans le flou à l'heure d'entamer sa 16e saison d'affilée en Ligue 1, celle du cinquantième anniversaire du club, qu'il célébrera en novembre et prépare avec soin.
Club au budget modeste (50 millions d’euros en 2023-24), propriété du groupe Nicollin, spécialisé dans le traitement des déchets, Montpellier subit de plein fouet la baisse vertigineuse des droits télés, et sa politique sportive s’en ressent.
“Pour l’heure, on est assurés de toucher six millions, alors que l’on avait 19,5 millions l’an passé. On espère monter à huit, neuf ou 10 pour limiter la casse. Mais sur les trois prochaines saisons, on va être très loin des montants que nous avions”, résume le président Laurent Nicollin, contraint de faire des économies et de réviser son recrutement en vendant des joueurs et en faisant appel aux jeunes du centre de formation. Une exigence d’autant plus forte que le projet de futur stade Louis-Nicollin, possible source de revenus supplémentaires, est au point mort.
A une semaine de la reprise du championnat, le président de Montpellier se concentre donc sur les ventes et sur la réduction de la masse salariale en écrémant les gros salaires, au lieu de recruter les deux joueurs ciblés à l’aube de l’intersaison. A l’heure du bilan de la précédente saison, bouclée à la 12e place, le staff technique et la direction désiraient en effet renouveler certains cadres pour engager un milieu défensif et un avant-centre.
Pour l’heure, Montpellier mise sur le départ du milieu de terrain Joris Chotard. Titulaire avec l’équipe de France olympique, assurée d’une médaille, le jeune joueur (22 ans) constitue l’une de ses principales valeurs marchandes. Et le club héraultais ne s’opposera pas à un transfert de l’attaquant international jordanien Mousa Tamari, l’une des révélations de la saison précédente.
Gagner à domicile
Comme souvent par temps de crise, Montpellier mise sur la qualité de son centre de formation pour colmater un effectif également fragilisé par de nombreuses blessures, notamment dans le secteur défensif. Le club espère ainsi que Khalil Fayad, Enzo Tchato, Othmane Maaamma, déjà lancés en Ligue 1, s’émancipent et suivent la trace d’Elye Wahi ou Maxime Estève, transférés à bons prix à Lens et Burnley (Angleterre). D’autres, plus jeunes, peuvent trouver leur place dans le groupe de Michel Der Zakarian, amputé après les départs des milieux de terrain Léo Leroy et Sacha Delaye.
Mais, dans ce contexte, quelle peut être l’ambition de l’équipe de Michel Der Zakarian, revenu sur le banc de touche héraultais en février 2023 ? “Etre le premier des huit derniers et gagner plus que les trois malheureux matches remportés la saison dernière à domicile”, espérait le président montpelliérain début juillet, à la reprise de l’entraînement. Montpellier pourrait essayer de “faire mieux que les trois précédentes saisons”, bouclées dans la seconde moitié du classement.
A plus court terme, les partenaires du capitaine et meneur de jeu Téji Savanier, qui commenceront par la réception de Strasbourg dimanche avant de se rendre au Parc des Princes, veulent réussir une meilleure mise en route que les deux dernières saisons, s’épargner une crise et vivre un 50e anniversaire dans la sérénité en novembre.