Culture & Loisirs — Montpellier

Montpellier : le musée d'art urbain Parcelle 473 pousse les murs

Le musée d’art urbain de Malbosc, à Montpellier, lance, mardi 24 septembre, une galerie d’art version associative, “Galerie 473”, pour promouvoir les artistes émergents.

Le musée d’art urbain se taille une place dans le paysage culturel montpelliérain à coup d’expos événements et de partenariats. Indéniablement, Parcelle 473 gagne en notoriété au fil des mois depuis son ouverture, il y a deux ans. Un pari qui n’était pas gagné d’avance car le lieu, aménagé dans l’ancien chai viticole familial à Malbosc, n’est pas vraiment le mieux desservi par les transports en commun de la métropole et éloigné de l’activité grouillante du centre-ville de Montpellier. “C’est à la fois un handicap, parce qu’on est excentré et dans un endroit un peu confidentiel, mais c’est aussi un avantage car c’est un lieu atypique, un peu brut. Ça plaît beaucoup au public qui vient ici”, assure Laurent Rigail, le fondateur du musée.

En effet, l’isolement ne semble pas affecté la billetterie plus que de raison car le musée a attiré environ “8 000 visiteurs sur une année”, se félicite le patron des lieux. Un chiffre qui s’explique en partie par le fait que le musée “accueille beaucoup de scolaires, des classes qui viennent faire des ateliers et des visites”, explique-t-il. “Mais ça ne demande qu’à grandir”, confiait-il en juin dernier.

Un appel à candidatures est lancé

C’est chose faîte aujourd’hui avec la galerie d’art version associative “Galerie 473” que le musée lance sur le marché culturel montpelliérain. Un espace dédié à l’exposition et la promotion d’artistes émergents qui sera implanté, à partir du 24 septembre, dans la cour du musée. “Ce projet de galerie s’inscrit pleinement dans la mission de Parcelle 473 qui est de soutenir l’art urbain et contemporain, en offrant une plateforme d’expression et de visibilité aux talents émergents”, explique Laurent Rigail. L’espace est mis gratuitement à disposition des artistes et les bénéfices des ventes éventuelles leur reviennent. Des appels à projet sont d’ailleurs mis en place afin que les artistes puissent proposer leur candidature(1).

Les expositions, d’une durée de six semaines chacune, seront toutes inaugurées par un vernissage ouvert au public, offrant l’occasion de rencontrer les artistes, de découvrir leurs œuvres et même de les acquérir. Le premier est programmé ce mardi 24 septembre avec l’artiste Jordy Le Bruchec (lire plus bas). Une façon pour Laurent Rigail de pousser les murs du musée de 300 m2 mais aussi (et surtout) de renouer avec son activité première, celle de galeriste dénicheur de talents (il a créé la galerie Brugier-Rigail à Paris en 2001).

Une collection des grands noms de l’art urbain

Car le musée, rappelons-le, n’est pas un lieu de vente mais d’exposition de collections. Celle de Parcelle 473 se compose d’une centaine d’œuvres signées par les noms les plus réputés de l’art urbain tels que M. Chat, Speedy Graphito, Nasty, John Matos Crash… Et, bien entendu, JonOne, dont l’exposition événement “New style, new vibes” se termine le 13 octobre après plusieurs semaines réussies (la billetterie a fait un bond de 1 000 entrées, environ, grâce à elle). “Le fond, c’est essentiellement de l’art urbain mais j’ai envie de l’intégrer dans l’art contemporain […]. Et c’est vraiment légitime d’avoir un lieu comme ça avec des artistes qui ont travaillé dans les années 70 et qui sont exposés aujourd’hui. Après, on a des artistes comme Fabien Verchères, par exemple, qui est un artiste contemporain qui ne travaille pas du tout dans la rue, mais qui est présent dans les collections”, estime  Laurent Rigail.

l'intérieur du musée Parcelle 473 © DR.
l’intérieur du musée Parcelle 473 © DR.

Le musée sera également présent au salon Solid’art les 21 et 22 septembre pour vendre des œuvres au profit du Secours populaire en ramenant JonOne pour parrainer la 7e édition montpelliéraine de ce salon caritatif. Un partenariat logique pour Laurent Rigail, membre du comité de sélection artistique de l’événement, dans la droite ligne de Parcelle 473. “C’est un musée avec une vocation sociale très forte. On travaille beaucoup pour les publics défavorisés, les publics en situation de handicap, les milieux éloignés de l’art, explique celui qui a créé une association éponyme pour accueillir ce public là dans ses murs.  Ils ont des expositions avec des grands artistes, des artistes urbains, contemporains, qui ont déjà un très beau parcours, et puis des jeunes artistes aussi. Et à l’issue de ça, on leur propose des ateliers dans lesquels ils peuvent peindre, soit à la bombe, soit à l’acrylique.” Une nouvelle façon pour l’art urbain de faire corps avec la ville et ceux qui l’habitent. 

  1.  Le dépôt des candidatures se fait par mail : contact@parcelle473.com
  2. Une sérigraphie sera éditée spécialement par le parrain pour l’évènement et mise en vente dans le cadre du salon.

Parcelle 473, 425 avenue des Frères-Buhler, quartier Malbosc à Montpellier. Ouvert du mercredi au samedi de 11 h à 18 h et du mardi au dimanche de 14 h à 18 h. Site web : www.parcelle473.com.

Les “Contemplations” de Jordy Le Bruhec

Jordy Le Bruchec sera le premier artiste à accrocher ses toiles aux cimaises de la nouvelle Galerie 473 avec une exposition du 24 septembre au 16 octobre, intitulée “Contemplations”. “Des œuvres sur différents formats, qui vous emmènent dans des univers à la fois marins et aériens, peuplés de personnages fantastiques. Chaque œuvre est un appel à la réflexion et à l’introspection, incitant le visiteur à prendre le temps de s’immerger dans l’opulence de couleurs et de détails”, s’enflamme la communication de la galerie.

Jordy Le Bruchec © DR
Jordy Le Bruchec © DR

Figuration libre et abstraction semblent être les maîtres-mots de l’œuvre du jeune sétois. “Il grandit dans une atmosphère imprégnée d’images grâce à son père, bouquiniste spécialisé dans la bande dessinée. C’est grâce à ses nombreux voyages, notamment en Amérique du Sud, que Jordy s’inspire et façonne son univers artistique, évoluant de jour en jour pour parvenir au résultat que l’on observe aujourd’hui”, conclut la galerie.

Mardi 24 septembre, vernissage de l’exposition à 18h30, puis expo jusqu’au 22 octobre. Entrée gratuite.

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