Montpellier : le préfet interdit des manifestations en prévention "de troubles à l'ordre public"
Vendredi 23 juin, le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh a annoncé qu'il interdisait les manifestations du collectif "Montpellier contre l'apartheid israélien", le samedi 24 et le dimanche 25 juin.
Conflit international et discours discriminants
Craignant la “transposition […] d’un conflit international et la tenue de discours discriminants incitant à la haine”, Hugues Moutouh a choisi d’interdire les manifestations du collectif. Celles-ci devaient se dérouler à la place de la Comédie afin de dénoncer “la défense des thèses minoritaires en France sur la cause palestinienne, à savoir l’antériorité du peuple palestinien et les réalités de l’apartheid”, selon “Montpellier contre l’apartheid israélien”.
Le préfet aurait pris cette décision afin de préserver l’ordre public. Les manifestations seraient intervenues en période de conflit israélo-palestinien, le jour de shabbat et la veille de la célébration internationale de la journée de Jérusalem. Selon Hugues Moutouh, le contexte serait susceptible de réunir des individus “radicaux”.
Deux interdictions préfectorales
Ainsi, il a interdit les manifestations du collectif “Montpellier contre l’apartheid israélien” ainsi que “toute manifestation organisée à l’encontre de la journée de Jérusalem le dimanche 25 juin 2023 entre 9h00 et 21h00 à Montpellier, des abords du site de Grammont au rond-point du Zénith.”
Les contrevenants – participants et organisateurs – à ces interdictions préfectorales encourent des sanctions.