Montpellier : les 500 chauves-souris du zoo risquent toujours l’euthanasie
Une pétition signée par près de 34 000 personnes a été adressée à l'association française des parcs zoologiques (AFdPZ) pour les sauver.
Cinq-cent chauves-souris survivent dans un bâtiment du zoo du Lunaret, retirées de la serre amazonienne fermée pour cause d’insalubrité. Mais pour le moment, difficile de trouver une solution de relogement pour cette espèce exotique qui a besoin de chaleur en hiver et qui ne peut pas rester à l’extérieur.
Une pétition, qui a recueilli près de 34 000 signatures, demande à l’association française des parcs zoologiques (AFdPZ) de sauver cette espèce protégée, en trouvant une solution de replacement de ces chauves-souris afin qu’elles ne soient pas abattues.
“Reproductions non contrôlées et manque d’anticipation”
“Aucun membre de cette association – qui prône pourtant l’excellence des bonnes pratiques et la conservation des espèces – n’a accepté de prendre en charge ces animaux dans son zoo ! Comment ne pas s’interroger sur le fonctionnement des zoos, les reproductions non contrôlées, le manque d’anticipation, les « euthanasies de convenance », le manque de transparence de la communauté des zoos, l’absence de solution pour le replacement de leurs propres animaux”, indique la pétition, lancée par l’association Code Animal.
La population de ces chauves-souris “a augmenté de manière exponentielle depuis leur arrivée en 2007, passant de 60 à plus de 500 aujourd’hui. Les zoos, auto-proclamés acteurs essentiels de la conservation des espèces, ont donc laissé se reproduire pendant des années une espèce connue pour son caractère prolifique”, continue Code Animal dans sa pétition.
Deux pistes de relogement
La municipalité de Montpellier, propriétaire du zoo, cherche une solution afin d’éviter d’abattre ces petits mammifères volants. “J’ai encore deux pistes sérieuses avec une institution en France et une autre à l’étranger”, espère encore Eddine Ariztegui, élu local du Parti animaliste et adjoint au maire de Montpellier qui admet que “la municipalité est responsable, elle les a fait venir et elle les a laissé se reproduire”.
Le délégué au bien-être animal assure avoir appelé “des milliers de structures” pour tenter de reloger ces chauves-souris. Sans résultat probant. Pour le moment, seules 80 d’entre elles ont pu s’envoler pour un zoo à Berlin. Sachant que le retour à la vie sauvage, initialement envisagé, a été écarté par la Direction générale des territoires et de la mer (DGTM) de Guyane, en raison de risques élevés de consanguinité et de la présence d’un parasite spécifique.
“Si aucune des pistes n’aboutissait, je demanderais le financement d’un bâtiment adapté pour les accueillir dans le zoo de Montpellier”, continue l’élu, qui s’oppose farouchement à toute euthanasie.