Montpellier : les bonnes ondes de Radio One gagnent du terrain

Les auditeurs montpelliérains peuvent désormais écouter cette radio locale sur la fréquence 103.1 FM. Historiquement basée à Sète et Agde, Radio One tentait depuis plus de dix ans de se tailler une place sur la bande FM surchargée du Clapas. Une pugnacité récompensée depuis le 15 mars dernier pour le plus grand plaisir de ses dirigeants. “Ce fut un travail de longue haleine avec l’Arcom⁽¹⁾ et d’un point de vue technique, confie Stanislas Thiry, l’un des responsables de Radio One. Mais aujourd’hui, nous sommes à Montpellier et nous émettons même jusqu’à Nîmes et Marseille grâce au DAB+”, s’enthousiasme-t-il. Cette nouvelle technologie permet une plus large diffusion et une qualité d’écoute “incomparable” à en croire ce professionnel des ondes. “Cela permet également l’envoi d’informations complémentaires avec des photos, un RDS⁽²⁾ renforcé en somme”, précise-t-il.

L’audience de Radio One était jusqu’ici de 41 000 auditeurs par semaine en moyenne “mais sur un bassin de vie de 250 000 personnes, souligne Stanislas Thiry, là, nous sommes passés à 2,5 millions d’auditeurs potentiels”. Car la petite radio ne cache pas ses ambitions : “On vient pour bouger les choses et nous avons de grandes attentes, nous voulons dynamiser l’audience”, annonce-t-il tout en soulignant que Radio One souhaite conserver sa proximité avec les auditeurs en proposant de l’information locale et de la musique pop. Et pour augmenter leur nombre, elle mise naturellement sur la grande messe radiophonique de la journée : la matinale (selon Médiamétrie, elle rassemble, en moyenne, 13 millions d’auditeurs quotidiennement en France).

Un créneau stratégique que Radio One a choisi de confier à une voix connue des Montpelliérain, celle d’Eric Hirschi, speaker du Montpellier Handball et ancien trublion des ondes sur France Bleu Hérault. Depuis le mois de novembre, il a la lourde mais gratifiante tâche d’animer cette tranche de vie radiophonique comprise entre 7h et 9h avec une mission : transmettre son dynamisme communicatif à des auditeurs encore mal réveillés en ces heures de transition dodo-boulot. “Un gros challenge et beaucoup de travail, mais un c’est un magnifique cadeau que l’on m’a fait”, se réjouit encore l’animateur de 51 ans, qui tient, pour la première fois de sa vie, les rênes d’un morning. “C’est mon émission, on m’a dit “fait ce que tu veux” ! C’est extrêmement touchant que l’on soit venu me chercher.”

Eric Hirschi espère insuffler à cette matinale sa touche personnelle. Influencé par la liberté de ton et l’énergie des premières radios libres des années 1980, il souhaite diffuser des ondes positives avec un contenu enthousiaste – “le matin, interdit de parler de faits divers”, glisse-t-il en guise d’exemple – et “une grande proximité avec les gens”. Exit la radio dans des locaux, Eric Hirschi veut la servir à ses auditeurs sur un plateau. “La radio c’est la vie, et je souhaite faire de la radio où vivent les gens”, formule-t-il habilement.

Il était, par exemple, sur le parvis de la Comédie et dans le tram montpelliérain vendredi 17 mars pour “proposer un contenu improvisé, au hasard des rencontres”. Si cette formule délocalisée ne pourra pas être systématique, elle sera néanmoins récurrente. Exemple ce vendredi 24 mars avec une émission depuis les halles de Sète à l’occasion du lancement de l‘Oursinade et de l’escale portuaire du plus grand voilier en bois du monde, le Ghöteborg De bonnes ondes maritimes sur la bande FM en prévision sur le bulletin météo de Radio One.

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(1) Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.

(2) Le protocole radio RDS de l’anglais “Radio Data System” est un service de transmission de données numériques en parallèle des signaux audio. Cela permet, par exemple, l’affichage des titres des chansons sur les récepteurs.