Montpellier : "Les mains en l'air pour le Front populaire"
Ce lundi 10 juin en début de soirée, plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, se sont rassemblées contre l'extrême droite, devant la préfecture. Des manifestions de ce type ont eu lieu dans plusieurs grandes villes françaises.
La fronde populaire
Sur des pancartes fabriquées à la va-vite, les messages étaient clairs: “La jeunesse emmerde toujours les nazis”, “partis de gauche et de l’écologie: ne ratez pas le rendez-vous de l’Histoire”, “citoyen.nes debout, les fachos sont parmi nous” ou “tous unis”.
“Après les résultats d’hier, j’étais un peu énervée et effrayée”, confie Lena Trimboli, ingénieure de 27 ans dans le cortège.
“Ce qui compte, c’est qu’il y ait une union des gauches”
“Nupes ou autre chose en fait, on s’en fout un peu. Ce qui compte, c’est qu’il y ait une union des gauches, de toutes les gauches et des écologistes”, explique Matthieu Brabant, enseignant de 46 ans et militant Gauche Écosocialiste/LFI et CGT.
Si la dissolution surprise lui a semblé “un tout petit peu suicidaire” et pourrait mettre le pouvoir “aux mains de Jordan Bardella et de l’extrême droite”, ce scénario n’est toutefois “pas inéluctable”.
Action, réaction
“Il y a eu un moment de flottement, puis on a décidé de ne pas rester dans la sidération et de se mettre en action”, raconte Cathy Aberdam, coprésidentes du “Quartier généreux”, un café associatif à l’origine du rassemblement devant la préfecture du département.
Pour rappel, à Montpellier, LFI a terminé en tête (24,18%), devant la liste de Raphaël Glucksmann (19,61%) et de Jordan Bardella (16,68%).
Un voeu exhaucé ?
Hier soir, les principaux représentants du PS, des Ecologistes, du PCF et de LFI se sont réunis au QG parisien des Ecologistes, afin de préparer cet éventuel Front Populaire.
En avant ! #FrontPopulaire pic.twitter.com/w3V22XVXTZ
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) June 10, 2024