Montpellier : les salariés de "2 Choses Lune" dénoncent un conflit d'intérêts et se mobilisent le 31 janvier
Les salariés de l'association "2 Choses Lune" lancent un appel à la grève pour le 31 janvier. Ils dénoncent un conflit d'intérêts présumé entre la direction de l'association et l'entreprise Dom'Ici, son principal fournisseur.
Soupçons de favoritisme
Les salariés dénoncent un conflit d’intérêts présumé entre leur direction et l’entreprise Dom’Ici, principal fournisseur de logements modulaires de l’association. Ils pointent du doigt les liens étroits entre certains membres du conseil d’administration de “2 Choses Lune” et Yves Blein, propriétaire de Dom’Ici depuis 2021.
Ils affirment que cette proximité a conduit à un “verrouillage total du conseil d’administration” et à des décisions financières douteuses, favorisant Dom’Ici au détriment de l’association. Ils dénoncent notamment un accord financier signé par la présidente Isabelle Nardou-Thimonet en 2024, engageant l’association à rembourser une dette de plus de 1,2 million d’euros à Dom’Ici “sans aucune négociation, concertation, connaissance de la situation ou contestation des prestations insatisfaisantes”.
La direction pointée du doigt
La présidente de l’association est accusée de ne pas défendre les intérêts de “2 Choses Lune” face à Dom’Ici. Les salariés déplorent son inaction face aux “loyers exorbitants, jamais revus à la baisse malgré l’usure évidente des modulaires” et aux “factures importantes” émises par Dom’Ici pour des services non rendus. Ils dénoncent également “l’entêtement du CA à maintenir un cap qui […] ne permet pas de se concentrer sur ceux que nous sommes censés servir, les hébergés, ainsi que sur ceux qui sont en première ligne pour accomplir nos missions, les salariés”. Dans un courrier envoyé ce lundi 27 janvier, ils appellent les élus de la métropole et la préfecture de l’Hérault à s’emparer de l’affaire.
Mobilisation à Montpellier
Les salariés signataires appellent à un rassemblement de soutien le 31 janvier 2025 au CAES Marconi, situé 233 rue Guglielmo Marconi, de 13h à 15h à Montpellier, afin d’obtenir les clarifications et corrections nécessaires “à la bonne activité de l’association”.
Ainsi, ils exigent : “la transparence totale” sur les liens avec Dom’Ici, “une revalorisation des salaires et l’affiliation à une convention collective”, un audit du contrat avec Dom’Ici et “la dissolution immédiate du conseil d’administration”.