Montpellier : les salariés du Cirad écrivent au Père Noël après avoir fait grève
Les revendications portent sur une augmentation des salaires pour laquelle un tier des salariés était en grève le 17 novembre dernier.
(Crédit slobo/Canva)
L’intersyndicale (CGT, CFDT, Unared-CFE/CGC, CFTC) du Cirad annonce que “les salariés seront présents ce samedi 17 décembre de 15h à 17h, devant l’entrée du marché de Noël de Montpellier pour distribuer leur lettre au père Noël“.
Pétition remise au conseil d’administration
L’intersyndicale explique que “plus de 1 000 (sur 1 650) salariés ont signé une pétition remise au conseil d’administration du Cirad le 13 décembre, et l’Etat semblant sourd à ces légitimes revendications, ils ont décidé de s’adresser au père Noël en espérant une écoute plus attentive“.
La situation au Cirad, établissement public de recherche sous tutelle du ministère en charge de la recherche et du ministère en charge des affaires étrangères, n’est plus possible selon les syndicats qui donnent des informations à titre d’exemple : “la situation de nos salaires est devenu dramatique. Ainsi, une jeune cadre scientifique recruté au Cirad à la sortie de sa thèse d’université (Bac +8) touche environ 1 900 € nets mensuels (+ 52 % au-dessus du Smic). Un technicien recruté sans expérience (Bac +2) touche environ 1 397 € nets mensuels (+7 % au-dessus du Smic). Un quart des rémunérations conventionnelles sont en dessous du Smic dans la grille du Cirad. Les conséquences sont claires : le Cirad a aujourd’hui toutes les peines du monde à recruter (c’est devenu mission impossible à Paris), le nombre de démissions a été multiplié par 5 entre 2016 et 2021, et des collègues se voient dans l’obligation de cumuler 2 emplois pour s’en sortir“.
L’espoir du Père Noël
Avec humour, mais remplis de convictions et arguments à l’appui, l’intersyndicale se tourne vers le Père Noël “ne sachant plus trop vers qui nous tourner […] L’Etat a laissé la subvention qui finance nos activités de recherche se dévaloriser par rapport à l’inflation ; c’est ainsi 38 millions d’euros cumulés qui ont manqué à notre budget de 2015 à aujourd’hui ! […] Parce qu’aujourd’hui la situation est dramatique. Le salaire de 17 % d’entre nous est tellement bas qu’il est complété par des primes pérennes […] Face à cette situation nous demandons une augmentation immédiate de 380 € bruts mensuels pour tous.“