Expositions — Montpellier

Montpellier : les sculptures de Germaine Richier exposées au musée Fabre

Germaine Richier est l’une des figures de proue de la sculpture contemporaine au XXe siècle. Le musée Fabre lui consacre une rétrospective, jusqu’au 5 novembre prochain.

Germaine Richier est une enfant de la région. D’une mère languedocienne et d’un père provençal, la sculptrice a fait ses armes à l’école des Beaux-Arts de Montpellier en 1920. Bien que la majeure partie de sa carrière se soit passée à Paris, elle garde une attache profonde à sa terre natale. Décédée en 1959, plusieurs de ses œuvres sont un hommage à la Camargue et à la culture languedocienne.  

200 oeuvres sélectionnées

Du 12 juillet au 5 novembre, le musée Fabre offre une rétrospective du travail de Germaine Richier. L’exposition réunit près de 200 œuvres diverses et variées : sculptures, dessins, expérimentations à l’aide de matériaux etc. Ses premières créations, datant de la fin des années 1940, sont inspirées des ravages de la Seconde Guerre mondiale. Ses sculptures semblent déséquilibrées ou inachevées. Elles renvoient à une impression de pétrification, comme si le temps s’était arrêté et avait laissé place à la stupeur. Germaine Richier avouait avoir été influencée par les moulages des corps de Pompéi.

Photo galerie Germaine Richier © Guillaume Cros
Photo galerie Germaine Richier © Guillaume Cros

Girl power 

La sculptrice incarne l’image de la femme forte. Elle est la première artiste féminine à avoir eu une exposition, de son vivant, au Musée national d’art moderne en 1956. Elle y présente La Montagne, une immense sculpture en bronze récupérée par le musée Fabre au Centre Pompidou à Paris.

La montagne de Germaine Richier © Guillaume Cros
La montagne de Germaine Richier © Guillaume Cros

Germaine Richier n’hésite pas à sortir des rangs et à défier l’autorité, comme en s’attaquant à l’Église. Son œuvre Le Christ d’Assy (1950) a embrasé la communauté catholique au point que le Vatican la fasse retirer de l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce. En 1963, la sculpture a été réhabilitée et est aujourd’hui présentée pour la première fois dans un musée. 

Le Christ dAssy de Germaine Richier © Guillaume Cros
Le Christ dAssy de Germaine Richier © Guillaume Cros

Des expérimentations

Vers la fin de sa carrière, l’artiste se lance de nouveaux défis : c’est le début d’une phase d’expérimentation. Étoile de mer, coquillage, serre d’aigle, tout est bon à tester. Elle propose également des sculptures miniatures réalisées avec de la cire. Son objectif est de dérouter le spectateur avec des propositions singulières, sans déteindre sur la beauté de ces dernières. Germaine Richier affirmait que « la sculpture c’est d’abord la joie de celui qui la fait. On doit y sentir sa main, sa passion ».

Créations de Germaine Richier © Guillaume Cros
Créations de Germaine Richier © Guillaume Cros

Informations pratiques

  • Réservations possibles sur e.vega@montpellier3m.fr 
  • Contactez le 04 67 34 72 09 ou le 06 03 87 41 77
  • Musée Fabre : 39, boulevard Bonne Nouvelle, 34000, Montpellier
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