Montpellier : l’exposition "Kitchissime" de Claude Viallat révèle de la beauté où on ne l’attendait pas
Le sublissime Hôtel Richer de Belleval, place de la Canourgue à Montpellier, accueille l’exposition des œuvres récentes du peintre Claude Viallat, jusqu’au 30 mai.
© Mathieu Weisbuch
L’hôtel Richer de Belleval est un palais moderne. Une histoire presque effacée cohabite avec l’art contemporain. Grandiose par son architecture, élégant par sa cuisine des frères Pourcel et son hôtellerie, enivrant par son goût du mélange, le lieu se prête idéalement à l’exposition Kitchissime de Claude Viallat. A l’initiative de la Fondation entreprise GGL, l’art du peintre à l’origine du mouvement Supports/surfaces à la fin des années 1950, prend sa place sous les voûtes immaculées et sur les murs béats. Les œuvres de l’artiste semblent suspendues, comme si c’était notre étonnement et notre émerveillement qui les tenaient en apesanteur.
Kitchissime est une affirmation
Avec légèreté, Claude Viallat met son art de la composition et son talent de coloriste au service des supports en tissus dédaignés, et les sort des ornières du kitch. Kitchissime, est donc une affirmation que tout support, avec une préférence pour les tissus, en dépit de sa forme, ses motifs, ses couleurs, mais aussi ses défauts, est digne d’intérêt. Le mystère de l’art, ce jeu sérieux qui ne se prend pas au sérieux, opère dès que l’artiste voit de la beauté dans une chose quelconque. Une beauté qui ne demande qu’à être sauvée de l’éphémère, des conventions et du temps. L’artiste est ce sauveur.
“Utopie” ou “conviction”
Le maire Michaël Delafosse s’est chargé de traduire la “chance immense” qui est offerte aux Montpelliérains de voir ces œuvres de Claude Viallat. Prenant à témoin le maire de Sète François Commeinhes, le maire de Montpellier a revendiqué son “utopie” ou “conviction” que “Montpellier et son archipel pourraient devenir la capitale européenne de la culture en 2028.” Pour que ce projet se réalise, la Ville a besoin “des galeristes pour défendre [les artistes] et les présenter. Aujourd’hui c’est le rôle de la Fondation GGL” a souligné Michaël Delafosse.
Questions à Claude Viallat
Vos œuvres dégagent une très grande légèreté…
Claude Viallat : “Oui c’est vrai, je ne me prends pas trop au sérieux, mais par contre mon travail est très sérieux et m’emmène toujours dans des lieux de plaisir.”
Avez-vous une ligne directrice ?
Claude Viallat : “Je travaille sur tous les tissus, quels qu’ils soient, neufs ou usagés. Je garde au support absolument toutes ses qualités qu’il a au départ, comme les coutures, une fermeture éclair… tout ce qui le constitue, j’y vois de l’intérêt. C’est une manière sérieuse de m’amuser.”
Qu’est-ce qui vous détermine à choisir un support plutôt qu’un autre ?
Claude Viallat : “C’est plutôt la sensualité des tissus, leurs qualités tactiles qui me conviennent ou ne me conviennent pas. La première approche est au toucher. Et puis je vais adapter la technique et les moyens à la matière. C’est le support qui est au départ. Il n’est jamais coupé, plutôt rabouté. Les formes sont les formes initiales, ça n’est jamais moi qui décide de la forme. C’est une rencontre avec un tissu et une manière d’appréhender.”
Bonjour
Pourriez vous me communiquer les dates d inaugurations ou présentations d événement
En vous remerciant beaucoup d avance
Cordialement
M fiorito