Montpellier : l'influenceur algérien interpellé pour des vidéos sur TikTok sera jugé le 24 février
Un influenceur algérien accusé d'avoir publié des vidéos appelant à des actes violents sur TikTok a été interpellé le 5 janvier à Montpellier. Le procureur de la République explique qu'il a "reconnu la matérialité des faits" mais qu'il a indiqué être "sous l'influence d'un traitement de substitution aux stupéfiants".
Arrêté le 5 janvier alors qu’il est poursuivi pour “provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit“, l’influenceur algérien qui avait publié des vidéos incitant à la haine raciale et appelant à des actes de tortures “a reconnu la matérialité des faits“, a annoncé le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, dans un communiqué de presse diffusé le 7 janvier.
L’homme de 59 ans, “en situation régulière sur le sol français“, a tout de même indiqué qu’il était “sous l’influence d’un traitement de substitution aux stupéfiants.“
“Le mis en cause est présenté ce jour au parquet dans le cadre d’une procédure de comparution à délai différé dans l’attente des conclusions d’une expertise psychiatrique qui sera réalisée très prochainement“, a précisé M. Bélargent. Il sera jugé le 24 février 2025 à 14 heures.
Un individu “défavorablement connu pour diverses infractions“
Cette arrestation est le résultat d’une enquête confiée au service local de police judiciaire de Montpellier par le procureur de la République, qui avait été destinataire, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, de deux signalements le 4 janvier.
L’un émanait de François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, et l’autre du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, évoquant la diffusion sur le réseau social « Tik Tok » d’une vidéo réalisée par un habitant montpelliérain incitant à la haine raciale et appelant à des actes de torture.
Les investigations ont permis d’identifier un individu “défavorablement connu pour diverses infractions commises jusqu’en 2010″ et qui “possédait un compte TikTok suivi par 168 000 personnes.” “Il y avait publié plusieurs dizaines de vidéos qui avaient recueilli environ un million de « likes ». Il avait également une chaine Youtube“, a décrit le procureur.
Appel à “donner une sévère correction“
Lors de l’enquête de la police, des traductions réalisées par deux interprètes expertes auprès de la cour d’appel de Montpellier ont pu clarifier les propos tenus dans la vidéo. “Les mots « tuez-le » n’avaient pas été prononcés dans la vidéo signalée. La vidéo ne contenait pas d’avantage un appel à tuer une personne nommée « Cohen »“, a expliqué M. Bélargent, qui met fin à toutes rumeurs. “Le mis en cause appelait en revanche à donner une sévère correction, à frapper un homme semblant résider en Algérie“, a-t-il détaillé.
L’influenceur avait été interpellé sans difficulté dès le 5 janvier, après les arrestations de deux autres influenceurs algériens à Brest et près de Grenoble. “Je salue l’action efficace de nos forces de l’ordre SRPJ et BAC de la police nationale34 qui ont sous l’autorité du procureur de la République de Montpellier permis l’arrestation ce soir de l’influenceur algérien domicilié à Montpellier“, avait félicité le préfet M. Lauch sur X dès le dimanche 5 janvier au soir.