Montpellier : #Manif4novembre, François-Xavier Lauch dénonce des propos faisant « l’apologie d’un acte de terrorisme »
La manifestation pour un appel au cessez-le-feu en Palestine s'est déroulée pacifiquement. En marge de la mobilisation, un orateur a été décrit comme un « des propagandistes du Hamas » par la LICRA. De fait, le préfet de l’Hérault a saisi le Procureur près le tribunal judiciaire de Montpellier.
Dans l’Hérault, le préfet François-Xavier Lauch s’est exprimé dans un communiqué : « je dénonce avec la plus grande fermeté la tenue de propos extrêmement graves tenus lors de la manifestation d’hier [samedi 4 novembre] à Montpellier et faisant l’apologie d’un acte de terrorisme. »
Alban Desoutter de la Libre pensée 34, en réaction au communiqué du préfet, apporte ses précisions dans une lettre qu’il lui adresse : « nous nous étonnons qu’un incident impliquant un individu isolé après la dispersion de la manifestation puisse être monté ainsi en épingle. » Puis, le co-organisateur de la manifestation reproche à François-Xavier Lauch de communiquer que cet incident a eu lieu en fin de manifestation. Il tient à affirmer que la manifestation « était terminée et les organisateurs repartis, un individu a pris la parole pour tenir des propos qui n’engagent que lui et qui ne sont pas ceux des organisateurs de la manifestation. »
Je dénonce avec la plus grande fermeté la tenue de propos extrêmement graves tenus lors de la manifestation d’hier à #Montpellier et faisant l’apologie d’un acte de terrorisme.
— Préfet de l’Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) November 5, 2023
Je viens d’en saisir le Procureur près le tribunal judiciaire de Montpellier.
J’avais écris aux… pic.twitter.com/ySLOMGeDYC
La LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a diffusé une vidéo sur son compte X, le 5 novembre à 8 h 50, en expliquant : « des propagandistes du Hamas croient pouvoir accomplir leur sinistre besogne en toute liberté. Cette apologie publique du terrorisme, lors d’une manifestation à Montpellier, ne restera pas sans réponse judiciaire. »
« Ces propos relèvent de l’apologie de terrorisme, ils doivent être condamnés » confirme de son côté Michaël Delafosse, maire de Montpellier en relayant l’incident sur son compte X. Pour le sénateur de l’Hérault Hussein Bourgi, son intention est de « saisir sur la base d’un article 40 du Code pénal, le Procureur de la République. »
Abjecte, le 7 octobre c’est un pogrom tuant civils, femmes, enfants, 39 français sont morts. Près de 300 personnes sont retenus en otage. Les terroristes du Hamas ont activé une spirale de haine. Ces propos relèvent de l’apologie de terrorisme, ils doivent être condamnés. https://t.co/Yrde7Fy5yt
— Michaël Delafosse (@MDelafosse) November 5, 2023
Lors de la manifestation du 4 novembre, les slogans et les discours, portés par les associations et les collectifs, ont condamné les actions militaires de l’armée israélienne, tout en appelant la France à intervenir pour mettre fin au bain de sang à Gaza. Ces messages de paix et de solidarité ont été au cœur de la manifestation. Nathalie Oziol, députée de l’Hérault, a ainsi tenu à préciser qu’il s’agissait de « la prise de parole d’un individu isolé, en marge de la manifestation, alors que celle-ci était déjà dispersée, ». Des propos qu’elle a par ailleurs rapidement dénoncés, refusant « que soit détournée la solennité qui réunissait les manifestants. »
Une crainte légitime que le racisme, l’antisémitisme et les discriminations de certains risquent de masquer la légitimité des revendications portées par la majorité des manifestants, unis dans leur quête de justice et de paix.