Montpellier, manifestation du 1er mai : "le combat n'est pas fini"
Montpellier est en ébullition pour la fête du Travail. Ce matin, vers 10h30, la place Albert Ier grouillait de monde. Plus de 10 000 manifestants de tous âges s'y étaient rassemblés pour former le cortège de protestation.
Actifs, étudiants et retraités ont sorti leurs drapeaux, pancartes et mégaphones pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites. Sous un soleil de plomb, ils ont descendu le boulevard Ledru-Rollin avant de gagner la place de la Comédie.
“La pilule ne passe pas”
Chants de protestation, casseroles, musique, tout était là pour que les syndicats et les manifestants fassent entendre leur voix. “Le combat n’est pas fini, lance Jean-Claude, 58 ans. Macron a cru que nous allions accepter cette réforme, alors que nous étions déjà des centaines de milliers dans les rues. Aujourd’hui, nous lui apportons une preuve de plus que la pilule ne passe pas. Elle ne passera jamais.”
Dans le cortège, toutes les générations étaient au rendez-vous, y compris les très jeunes. “Il était important pour nous de venir avec notre fille, explique Marie, venue avec son mari et leur fille âgée de cinq ans. Elle doit voir que dans notre pays, il est parfois nécessaire de se défendre et de se protéger. Elle doit savoir que se plier aux règles n’est pas toujours la chose à faire”.
La jeunesse dans la rue
Ce lundi, les étudiants étaient également présents en nombre pour exprimer leur mécontentement. “Les gens s’étonnent de nous voir dans les cortèges, mais ils doivent comprendre que ce qui se passe aujourd’hui nous affectera aussi dans le futur, explique Cécile, 22 ans. On nous parle régulièrement de la crise de l’emploi, des difficultés de recrutement. Ils s’étonnent de ne pas nous voir sauter sur le moindre poste. Mais en 2023, s’impliquer dans un travail, c’est tout donner sans recevoir suffisamment pour subvenir à ses besoins, c’est travailler de longues heures en se privant, tout en sachant que cela durera plus de quarante ans. Comment voulez-vous que la jeunesse voie le monde du travail comme un moyen de s’épanouir ?”.