Montpellier : manifestations contre les violences policières à la préfecture

L’appel a été lancé par le collectif Les Soulèvements de la Terre, qui se définit sur son site comme un “réseau de luttes locales”. L’organisation a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours par son implication dans les manifestations interdites pour protester contre les méga-bassines, qui ont lieu depuis samedi 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Les “bassines”, ou “méga-bassines”, sont d’immenses cuves permettant de puiser de l’eau en grande quantité directement depuis les nappes phréatiques, afin de la stocker. Une démarche qui, selon le gouvernement, devait permettre de prévenir la sécheresse pour les agriculteurs, et qui est très décriée au sein même du milieu agricole et par des scientifiques. Des organisations comme la Confédération paysanne évoquent en effet un accaparement de l’eau par l’industrie agro-alimentaire, au détriment des petits producteurs.

La violence des manifestations du 25 mars a été fortement condamnée par l’exécutif, et Gérald Darmanin a exprimé sa volonté de faire dissoudre le mouvement Les Soulèvements de la Terre, qu’il considère comme un “groupuscules aux visées insurrectionnelles”.

Néanmoins, une réelle mobilisation nationale s’organise autour du projet de Sainte-Soline, en lien étroit avec les manifestations nationales contre la réforme des retraites. Les Soulèvements de la Terre a publié sur son site un appel au rassemblement ce jeudi 30 mars. A 19h, plus de 20 000 personnes sont attendues devant les préfectures et sous-préfectures de France. L’intersyndicale héraultaise a annoncé sa présence ce soir à la préfecture de Montpellier. De nombreuses branches régionales de syndicats nationaux sont d’ailleurs signataires de l’appel lancé.

Le rassemblement est organisé “En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessés de Sainte-Soline et du mouvement des retraites”, précise le collectif organisateur dans son appel, réclamant aussi “La fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L”. Le mouvement dénonce en particulier le blocage des secours – alors qu’un manifestant été gravement blessé- opéré par les forces de l’ordre présentes samedi, une information précisée ensuite par la préfète de Niort ce mardi 28 mars.