Politique — Montpellier

Montpellier : Michaël Delafosse et Eddine Ariztegui dévoilent la plaque de la Déclaration universelle des droits de l’animal

Même si les animaux possèdent une Déclaration universelle des droits de l’animal, proclamée en 1978, la maltraitance animale reste trop souvent un sujet d’actualité. Aujourd’hui Michael Delafosse et Eddine Ariztegui ont dévoilé la plaque de cette Déclaration à la mairie de Montpellier.

La Déclaration universelle des droits de l’animal a eu un impact significatif sur la législation et une prise de conscience à l’échelle mondiale. Elle a été proclamée solennellement à Paris le 15 octobre 1978, à la Maison de l’Unesco. 

Michael Delafosse, maire de Montpellier a confié lors de la prise de parole pour cet événement au cœur de la mairie : « cher Eddine […] j’ai beaucoup progressé à tes côtés. » Questionnement, évolution, respect, « l’espèce humaine, qui est celle qui est dotée de la parole, doit aussi réfléchir à sa place dans la diversité du vivant, » note le responsable politique. Mais le maire et aussi Président de la Métropole prévient : « il ne s’agit pas ici de se poser en donneur de leçons, il s’agit ici de questionner et rappeler que notre rapport au vivant doit se fonder sur une nouvelle relation plus respectueuse, plus harmonieuse. » Michaël Delafosse marque en revanche sa différence d’approche concernant la corrida en s’exprimant ainsi : « on a deux manières d’appréhender les choses. Moi par exemple, je considère que je n’y mettrai jamais les pieds parce que je me sens très mal à l’aise, », mais le maire en convient « le débat progresse et comme en Espagne, nous verrons les choses évoluer, voilà et il y a encore des gens qui apprécient , mais les choses doivent pouvoir bouger parce que justement nous menons des discussions et on s’adresse à l’intelligence des gens. » Il y a des questions de ce type à mener dans « le débat démocratique » et le maire l’affirme : « Montpellier, c’est une ville qui s’efforce d’œuvrer à un monde meilleur, plus harmonieux. »

« À Montpellier, on agit concrètement pour les animaux. » Eddine Ariztegui

Dans son discours, Eddine Ariztegui, adjoint au maire, délégué au bien-être animal a tenu a rappelé ces chiffres : « tous les ans en France, il y a 12 000 procédures judiciaires pour maltraitance animale et sur ces 12 000 procédures, 70% sont classées sans suite. » Pour l’élu membre du Parti Animaliste, « les administrations, les collectivités, l’État doivent mettre en place les politiques publiques nécessaires pour faire respecter les droits des animaux. »

Avec son énergie et son envie d’action, Eddine Ariztegui ne manque pas de citer Marie Massard, écologiste adjointe de Michael Delafosse qui travaille en phase avec lui et souligne avec une certaine satisfaction que « dès la rentrée, nous aurons le deuxième repas végétarien hebdomadaire en plus de l’option quotidienne. » Puis il a tenu à remercier le conseil municipal des enfants « pour leur implication et leur compréhension des enjeux environnementaux, de santé, d’inclusion et de conditions animales. »

Autre information d’importance ce mardi 23 juillet 2024, « nous sommes en train de construire notre propre hôpital pour les animaux sauvages […] À Montpellier, on agit concrètement pour les animaux […] c’est une ville éthique, une ville qui prend en considération la question animale. »

[VIDEO] Interview avec Eddine Ariztegui, adjoint au maire, délégué au bien-être animal

Geste important à cette occasion, Yolande Olivier et Nicolas Vanderhofstadt les référents L214 de l’Hérault ont remis le prix de la ville la plus éthique après Grenoble à Michaël Delafosse.

[VIDEO] Interview avec Yolande Olivier et Nicolas Vanderhofstadt référents L214 :

Déclaration universelle des droits de l’animal

Le texte de la Déclaration universelle des droits de l’animal a été révisé par la Ligue internationale des droits de l’animal en 1989 et il a été rendu public en 1990. En 2018, il a fait l’objet d’une mise à jour.

Préambule : Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces, considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers, considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoque de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux, considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales, considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

Il est proclamé ce qui suit :

ARTICLE 1 : Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques. Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

ARTICLE 2 : Toute vie animale a droit au respect.

ARTICLE 3 : Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. L’animal mort doit être traité avec décence.

ARTICLE 4 : L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire. La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

ARTICLE 5 : L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

ARTICLE 6 : L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

ARTICLE 7 : Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

ARTICLE 8 : Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est-à-dire un crime contre l’espèce. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

ARTICLE 9 : La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi. La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

ARTICLE 10 : L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.

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