Cuisine et vins — Montpellier

Montpellier : Popeyes choisit Odysseum pour le 13e restaurant de la chaîne

Ce mercredi 24 juillet, l’enseigne de fast-food spécialisée dans le poulet Popeyes a lancé son 13e magasin en France du côté d’Odysseum, accolé à la patinoire.

Après de nombreuses enseignes passées par ces locaux en quelques années, c’est au tour de Popeyes de tenter sa seconde aventure à Montpellier, après 10 mois peu concluants à la Comédie en 2018. Malgré cette erreur de parcours, à une époque où la marque n’avait qu’un seul autre restaurant en Europe, aujourd’hui, la chaîne originaire de Louisiane décide de revenir dans la métropole et de s’installer au centre commercial Odysseum. 

Montpellier, un territoire attractif 

Lors de l’ouverture mercredi 24 juillet, Dave Champagne, directeur du restaurantet Guillaume Hubert, directeur du développement de Popeyes France, confient que la ville était un objectif évident pour la marque : “Montpellier, c’est dans le Top 10 des villes de France, donc c’est naturel qu’un des 15 premiers restaurants y soit implanté“.

La métropole, de par son ampleur, est en effet un emplacement de choix, particulièrement la localisation d’Odysseum, et de ces locaux, perçue comme une aubaine par la chaîne. Le directeur met en avant les performances du centre commercial, mais aussi l’atout non-négligeable qu’apporte désormais la gratuité des transports : “Ce n’est pas ça qui a fait notre décision, mais aujourd’hui c’est indéniable qu’avoir le tramway 100% gratuit, c’est devenu un accélérateur et un levier positif important supplémentaire. […] En ce qui concerne Odysseum, c’est la plus grosse zone de Montpellier, la plus dynamique, avec plus de 8 millions de visiteurs. Nous faisons une activité de flux et nous avons besoin de passage, donc on a pris l’opportunité sur cet emplacement qui est face à l’arrêt de tram, face au cinéma, et dans un centre commercial performant“. Il ne manque pas non plus de souligner l’une des forces de Montpellier, sa population étudiante : “Les universités aussi ne sont pas loin. […] C’est des générateurs de trafic qui sont nombreux et qui nous ont amenés à choisir cet emplacement“.

Un projet donnant-donnant

Grâce à cette attractivité significative, la métropole séduit des commerces qui génèrent de l’emploi sur le territoire. C’est le cas ici aussi avec Popeyes. La marque emploie en moyenne une centaine de personnes par restaurant, 86 employés pour Odysseum. À la manière de nombreux fast-food, le système de l’enseigne va favoriser le turn-over parmi les employés, et de la même manière, les jeunes, les étudiants, et les personnes sans expérience de manière générale vont en bénéficier : “Sur le site, il y a : un directeur, un directeur adjoint, deux cadres, quatre managers et trois shift managers comme postes à responsabilités. Le reste ce sera des équipiers polyvalent“.  

Popeyes intérieur à Odysseum ©Matis Dardour
Popeyes intérieur à Odysseum ©Matis Dardour

Les volumes horaires sont plutôt courts, comme le veut la coutume dans la restauration rapide, les premiers contrats aussi, mais la porte vers la signature de CDI est laissée ouverte : “Il y a 38 CDI en plus des membres de l’encadrement. On est partis sur des contrats de 24h parce que c’est une ouverture, on sait où on va, mais pas précisément, ça reste un commerce qu’on ouvre. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le but est de pérenniser un maximum et de continuer à créer un maximum d’emplois. […] Les CDD sont d’un mois, puis sont renouvelés dans la quasi-intégralité des cas et la grande majorité sera passée en CDI ensuite“. 

Au niveau du recrutement, le directeur le souligne, les emplois dits “polyvalents” sont ouverts à tout le monde, sans condition d’expérience, car l’enseigne prévoit une formation à ses salariés : “Pour les employés polyvalents, on donne vraiment sa chance à tout le monde, tant qu’on est motivés. En effet, on a une période de formation qui permet même à quelqu’un sans expérience de travailler pour nous. Elle a duré deux fois cinq jours avant l’ouverture du restaurant“. De plus, les profils peuvent venir de tous types d’horizons, concernant l’équipe actuelle au lancement du restaurant, Dave Champagne explique : “Le recrutement a été préparé sur deux, voire même plutôt trois mois avant l’ouverture. On travaille avec Pôle Emploi, avec la mission locale, on passe des annonces d’embauche directe sur Indeed. En étant honnête, ce n’est pas simple aussi de trouver 80 personnes comme ça donc on essaye vraiment de cibler partout“.

Des produits au centre de la stratégie 

Le secteur d’Odysseum est en effet une opportunité particulièrement intéressante pour un restaurant, mais Popeyes n’est pas la seule marque y avoir pensé. La concurrence est pour le moins accrue, notamment dans le secteur de la chaîne : les fast-foods. D’abord le McDonald’s juste derrière, mais surtout son principal rival sur le marché du poulet à quelques dizaines de mètres : KFC.

Popeyes à Odysseum ©Matis Dardour
Popeyes à Odysseum ©Matis Dardour

Interrogés sur cette question, les deux directeurs s’accordent sur une chose : la marque est certes moins implantée, mais ils misent sur leurs produits et leur originalité. D’abord la qualité : “La première chose qui fait la différence par rapport à nos confrères, c’est qu’on travaille exclusivement avec du poulet frais, d’origine France et Europe. Ensuite, on a un mélange d’épices dans lequel le poulet est mariné pendant douze heures quand il arrive, puis il est pané et frit sur place“. Ensuite, comme chaque enseigne qui a son produit signature, Popeyes a ses propres saveurs : “Nos saveurs sont différenciantes. On a conservé l’esprit des origines, avec les influences de la Louisiane : les frites cajuns, et un mélange d’épices “épicé/non-épicé aussi”. 

Enfin, la marque au logo orange affiche une certaine confiance, qui s’appuie sur un marché qu’elle lui estime favorable. En effet, Guillaume Hubert, directeur développement de Popeyes France se montre confiant quant à la marge de manoeuvre disponible pour une nouvelle enseigne spécialisée dans le poulet : “En ce moment, la protéine de poulet a plutôt le vent en poupe. Le marché français est encore extensible, il n’a pas encore atteint sa maturité sur la concurrence au niveau du poulet. […] De notre point de vue, et de ce qu’on retire aussi de nos autres restaurants, c’est qu’il y a encore de la place pour au moins un autre acteur sur le marché du poulet. Alors on veut penser qu’on va prendre cette place !

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