Montpellier : premier pas pour l’EPLEI, futur levier de l’excellence linguistique
Le lycée Jules Guesde de Montpellier est devenu en cette rentrée 2024-2025 l'un des rares établissements en France à accueillir un Établissement Public Local d’Enseignement International (EPLEI).
Conçu pour renforcer l’enseignement des langues étrangères, cet établissement voit ses débuts marqués par l’ouverture d’une classe de sixième regroupant 30 élèves, répartis sur deux parcours : anglo-américain et japonais. En parallèle, les sections internationales de seconde déjà existantes, telles que les filières anglo-américaine, chinoise et arabe, ont été intégrées à la structure.
En route vers l’excellence
L’idée des EPLEI, officialisée par la loi « Pour une école de la confiance » de 2019, repose sur un modèle éducatif axé sur un apprentissage approfondi des langues étrangères, associé à la découverte des cultures des pays partenaires. Le but : offrir aux élèves un parcours d’excellence allant de l’école élémentaire au baccalauréat. À Montpellier, le projet prend forme progressivement, avec une montée en puissance prévue jusqu’en 2030, année où l’établissement proposera un cycle scolaire complet, du CP à la terminale. L’intégration d’élèves du primaire est d’ailleurs programmée dès 2025.
Ces établissements préparent leurs élèves aux options internationales du diplôme national du brevet (DNB) et du baccalauréat (OIB), ou au baccalauréat européen. En plus de la maîtrise des langues, les EPLEI ambitionnent d’accueillir des élèves internationaux et répondre à la demande croissante d’une éducation tournée vers l’international.
Made in Montpellier
Inauguré officiellement le vendredi 6 septembre, le projet montpelliérain, soutenu par l’Éducation Nationale, la Région Occitanie, le Département de l’Hérault et la Ville de Montpellier, ne représente qu’un des six établissements de ce type en France. L’un de ses objectifs majeurs est de contribuer à l’attractivité économique et internationale du territoire. La diversité et la mixité sociale sont au cœur du dispositif, avec une obligation d’accueillir 30 % d’élèves issus des secteurs scolaires environnants, afin d’assurer une ouverture à tous les profils, quel que soit leur milieu social. L’admission dans cet EPLEI ne se fait cependant pas au hasard. Elle repose sur un test de langue et un entretien de motivation, une procédure qui vise à garantir le niveau linguistique adéquat des élèves dès leur entrée.
Désormais, la mission des porteurs est de lever les freins, car la concrétisation de ce projet ne se fera pas sans défis. L’adaptation des infrastructures du lycée Jules Guesde, notamment pour intégrer des élèves du primaire, nécessite des investissements importants, évalués à 7 millions d’euros. Parmi les travaux prévus : la réhabilitation d’un bâtiment pour accueillir les plus jeunes, la création d’une cour spécifique et de nouveaux espaces de restauration pour les différents niveaux. Les négociations sur les participations financières des collectivités locales sont encore en cours.