Culture & Loisirs — Montpellier Méditerranée Métropole

Montpellier, première ville labellisée Design Art City

À l’occasion du lancement officiel du label Design Art City, Montpellier devient l’emblème de cette nouvelle certification, attribuée pour la toute première fois.

L’association toulousaine Design Art City lance officiellement son nouveau label. Présidé par Kamel Sedraoui, street-artist et designer, le label vient récompenser et accompagner les démarches esthétiques mises en œuvre par les collectivités locales, que ce soit l’audace architecturale, la singularité du mobilier urbain ou la valorisation de l’expression de l’art public. Retour sur ce nouveau label prometteur et défenseur de l’art. 

Une labellisation vertueuse

« Dans un contexte de forte croissance des villes, la création d’un cadre de vie interactif est un enjeu majeur de notre société. Le label Design Art récompense le génie des villes qui incluent l’esthétique urbaine dans leur politique publique » explique le président Kamel Secraoui. Être labellisé Design Art City donne aux collectivités l’occasion de témoigner de leur dynamisme culturel, artistique et de leurs engagements sociaux. La singularité de chaque ville est donc reconnue et facilement identifiable pour les touristes qui n’hésiteront pas à venir apprécier l’esthétique des rues le temps d’un événement ou d’une visite guidée. L’espace public devient ainsi un lieu de rencontres où s’ouvrent de nouvelles perspectives : pour les participants qui peuvent y accéder librement, et pour les collectivités qui voient leurs efforts valorisés. 

En augmentant l’attractivité touristique du territoire, le Label Design Art City favorise également la croissance de l’économie locale (réservation de gîtes et chambres d’hôtels, restauration, utilisation de transports intra-urbains…). « Le fait d’être labellisé permet à la ville de communiquer sur son ouverture sur l’art. C’est un cercle vertueux où tout le monde s’y retrouve. Les artistes savent que Montpellier les accueille à bras ouverts » souligne Agnès Robin, adjointe au maire de Montpellier, déléguée à la Culture et à la Culture scientifique. 

Les atouts de Montpellier

Que ce soit dans l’art de rue qui colore les murs de l’Ecusson, les propositions architecturales innovantes dans le quartier de Port Marianne ou encore l’embellissement des tramways imaginés par de grands noms, Montpellier a coché toutes les cases pour être labellisée. En appelant de grands architectes comme Jean Nouvel, Fujimoto, Philippe Starck ou en Massimiliano Fuksas à participer à la construction urbaine de la ville, Montpellier a eu la volonté d’inscrire l’art et le design dans le paysage urbain. 

Comment se faire labelliser ?

En 2019 Kamel Secraoui fonde l’association Design Art City dans l’objectif de développer l’esthétique urbaine et de favoriser l’appropriation sociale de l’espace public et le vivre-ensemble à travers un paysage urbain. Il constitue une équipe de professionnels du design, de l’art, de l’architecture, de l’aménagement urbain, de la culture et du tourisme, tous bénévoles. Ensemble, ils proposent de récompenser et d’accompagner les démarches esthétiques des collectivités locales, pour faire de la création urbaine une valeur essentielle au sein des politiques publiques. 

Pour obtenir le label et bénéficier des services d’accompagnements proposés par l’association, les projets entrepris par les villes candidates doivent correspondre aux critères d’évaluation fixés par le cahier des charges. Lors de la candidature, l’association examine 4 formes d’esthétique urbaine : les arts muraux, les œuvres d’art et installations, l’art dans l’équipement urbain et l’art dans l’architecture contemporaine. 

Trois grandes étapes sont nécessaires pour obtenir le label. Tout commence par le recensement des initiatives en matière d’esthétique urbaine. La ville doit fournir un répertoire de ses initiatives artistiques en respectant un cahier des charges bien précis. Les œuvres répertoriées peuvent être éphémères ou pérennes. La deuxième étape est l’évaluation par le jury des attributions. Celui-ci se rend donc sur place pour visiter la ville et évaluer les projets recensés. Il est important également pour l’association que la ville joue le jeu du 1 % artistique. Pour rappel, cette mesure consiste à réserver, à l’occasion de la construction de bâtiments publics, un budget d’au moins 1 % à l’art. Cette somme permettra la réalisation d’une ou plusieurs œuvres d’art spécialement conçues pour le lieu. Mis en place en 1951, ce dispositif a donné lieu à plus de 12 400 projets déployés sur l’ensemble du territoire et sollicitant plus de 4 000 artistes. Enfin, la dernière étape est la labellisation délivrée par le jury. C’est à partir du versement de l’adhésion (2 500 euros par an pour la ville de Montpellier) par la commune que le label devient actif. Le montant de l’adhésion est calculé en fonction du nombre d’habitants et est destiné à assurer le bon fonctionnement de l’association. La ville labellisée pourra ainsi bénéficier, pendant un an, de conseils et d’outils dans la mise en place de ses projets. 

Le portrait du célèbre Jacques Coeur
Le portrait du célèbre Jacques Coeur

Des outils et un accompagnement adaptés

Le site web et les réseaux sociaux de Design Art City serviront d’outils de communication pour les villes, mais également de site d’information pour le public. Pour ce faire, l’association met trois outils à leur disposition. Tout d’abord un agenda afin d’informer les habitants et les touristes des prochains événements. Une carte interactive est aussi mise en place afin de découvrir, tout au long de l’année, les initiatives pérennes des villes, et de pouvoir se créer des parcours de visites. Enfin, un annuaire en ligne de professionnels sera destiné à faciliter le développement de nouveaux projets entre les villes et les artistes. 

Montpellier n’est pas la seule ville à être labellisée cette année, puisque la petite commune de Pont de Claix, en Isère, a reçu le label en même temps. Pour l’instant, 5 villes et agglomérations se sont portées candidates à l’obtention du label. 

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.