Montpellier : contre la drogue du violeur, des protections de verres pour les étudiant(e)s
Depuis plusieurs semaines, l'AGEM a alerté sur la recrudescence des cas de jeunes drogués au GHB dans les soirées montpelliéraines.
Devant cette recrudescence inquiétante et après avoir informé les étudiants sur les conduites de sécurité à adopter face à cette drogue (appelée ‘drogue du violeur’), les associations membres de l’AGEM se sont regroupées pour acheter plus de 2000 protections de verres réutilisables et adaptables aux différents types de verres auprès de l’entreprise DrinkWatch.
Où et quand récupérer une protection de verre ?
Ce jeudi 07 octobre, à 19h au Temple Bar , l’AGEM distribuera aux associations leurs commandes respectives afin qu’elles les distribuent à leur tour aux étudiants et étudiantes. Par ailleurs, l’AGEM tiendra un stand toute la journée du 07 octobre (de 10h à 16h) au forum des associations de l’université Paul-Valéry. Outre des informations sur la vie étudiante montpelliéraine, ce stand sera l’occasion de faire de la prévention auprès des étudiants sur les risques liés à l’alcool, au bruit, aux IST et MST ainsi qu’au GHB lors des soirées étudiantes en partenariat avec l’université Paul-Valéry. L’université s’est en effet engagée dans l’achat de 700 protections de verres qui seront présentées et distribuées sur le stand de l’AGEM, en plus d’autres matériels de prévention (préservatifs, éthylotests, bouchons anti-bruit, etc.).
A propos du GHB
L’acide gammahydroxybutyrique, plus connu sous le nom de GHB, est une drogue de synthèse utilisée initialement en médecine pour traiter la narcolepsie. Il est également efficace comme anesthésiant préopératoire. Connu pour ses propriétés sédatives et amnésiantes, le GHB a fait son apparition hors milieu médical il y a une vingtaine d’années. Il est aussi connu sous le nom de « drogue du viol ». L’aspect discret du GHB le rend propice à une utilisation délictueuse, en effet, le liquide peut être versé dans une boisson sans en modifier le goût, l’odeur ou l’aspect. C’est ainsi que certaines personnes malveillantes l’utilisent à des fins malhonnêtes voire perverses (vol, abus sexuel, agression, etc.). De plus, le caractère amnésiant du GHB renforce sa dangerosité puisque la personne abusée ne se souvient pas toujours de ce qu’il lui est arrivé. Dans ce contexte, il est bon de noter que le GHB entraîne généralement une sensation de chaleur suivie d’un sentiment d’ivresse. Ces effets étant comparables à ceux de l’alcool, il est parfois difficile de faire la différence entre un verre « classique » et un verre auquel on aurait ajouté du GHB.