Montpellier : Romain Tarrusson, "le festival What A Trip est un véritable melting-pot culturel"
Le What A Trip Festival est devenu, en l’espace de huit éditions, l’un des événements phares de la rentrée montpelliéraine. Ce festival, aujourd’hui bien ancré dans le paysage culturel de la ville, est né d’un rêve ambitieux, porté par son fondateur Romain Tarrusson.
Avec enthousiasme et détermination, il a su transformer cette idée en un rendez-vous incontournable. “Je me souviens très bien des premiers moments où j’ai imaginé cet événement”, raconte Romain Tarrusson. “C’était lors d’un autre festival, à Albertville. Je me suis dit : Waouh, c’est exactement ce qu’il faut à Montpellier ! Notre ville, cosmopolite et étudiante, est un carrefour mondial, et un festival festif et culturel autour du voyage s’imposait. Je revois encore cette image où je me suis dit : c’est ce qu’il faut faire.”
Une idée née d’un coup de cœur
L’idée du What A Trip Festival prend racine dans un contexte bien précis. Passionné par le voyage, Romain Tarrusson a réalisé qu’il manquait à Montpellier un lieu où le monde et ses richesses culturelles pourraient se rencontrer : “Montpellier, c’est la porte du monde. Moi, j’aime bien dire que c’est le camp de base du sud de la France. Depuis ici, on peut aller partout : à la mer, à la montagne, dans les Cévennes… c’est une ville magnifique, un carrefour idéal pour un festival de ce type.” Dès lors, la vision s’est formée progressivement : un événement festif, ouvert, qui mêlerait culture, voyage et art sous toutes ses formes.
En 2016, ce rêve prend enfin vie. Avec une petite équipe de bénévoles, l’association What A Trip voit le jour, prête à relever le défi de lancer un festival qui deviendrait l’un des moments forts de Montpellier. “On voulait une croissance maîtrisée depuis le départ, explique Romain Tarrusson. On a commencé doucement, grandissant petit à petit, sans être trop gourmands dès le départ. On est une association, tous bénévoles, et on souhaitait avancer à notre rythme, tout en construisant un événement solide.” La première édition fut un succès, dépassant les attentes du public et des organisateurs. “Je n’aurais jamais cru que ça prenne une telle ampleur aussi rapidement. C’était une super surprise !”, confie le fondateur.
Croissance maîtrisée
Au fil des années, le festival a pris de l’ampleur tout en restant fidèle à ses racines. En huit ans, le What A Trip est passé d’un événement modeste à une véritable institution, attirant chaque année des milliers de visiteurs. Des chiffres impressionnants qui témoignent de la popularité croissante du festival : “Cette année, on a battu un record avec plus de 5000 spectateurs dans les salles de cinéma et 6000 visiteurs sur nos expositions”, souligne-t-il. Toutefois, il précise que “l’objectif premier n’est pas les chiffres, mais bien de satisfaire les festivaliers, de leur offrir une expérience enrichissante.”
Preuve que le succès n’est pas seulement mesuré par les statistiques, le festival attire aussi chaque année des invités prestigieux. En 2024, des personnalités comme la glaciologue Heïdi Sevestre, l’animateur Jérôme Pitorin ou encore le réalisateur Pierre Stine étaient au rendez-vous, aux côtés de nombreux influenceurs et artistes du monde entier. “Ces personnes deviennent très rapidement des amis du festival. Une fois qu’ils y ont goûté, ils reviennent”, se réjouit Romain Tarrusson.
Un programme diversifié
Le What A Trip Festival n’est pas seulement centré sur la photographie ou le cinéma de voyage. Depuis ses débuts, le festival a toujours eu pour ambition de célébrer la culture du voyage sous toutes ses formes. “L’objectif, c’est vraiment de proposer à notre public une offre culturelle la plus large possible, insiste-t-il. On y trouve de la gastronomie, de la musique, des conférences, des expositions, et bien sûr des films et des photographies. C’est un véritable melting-pot culturel.”
Les pays et cultures mis à l’honneur varient d’une édition à l’autre, en fonction des coups de cœur de l’équipe et des opportunités de collaboration. “Il y a beaucoup de destinations que j’aimerais mettre à l’honneur, à la fois locales et internationales, confie le père du WAT. Un pays de cœur que j’aimerais bien un jour présenter au festival, c’est le Laos. C’est un de mes coups de cœur de voyage. Mais on veut aussi continuer à valoriser l’Occitanie, notre ville. C’est aussi notre rôle, en tant que festival urbain, de servir de grande vitrine pour cette magnifique région.”
Le chemin parcouru est impressionnant, mais l’équipe de bénévoles ne compte pas s’arrêter là. “On a une équipe de choc, avec 400 bénévoles, dont 30 actifs toute l’année. C’est quasiment 365 jours de travail pour organiser un événement de cette ampleur”, précise le créateur du WAT. Avec déjà huit éditions à son actif, le festival se dirige sereinement vers son dixième anniversaire. À l’image de son créateur, il continue de rêver en grand, tout en gardant les pieds sur terre.