Agriculture — Montpellier

Montpellier : transformation du Marché Gare, “un tremplin pour les petites entreprises”

Dans l’environnement industriel de la Restanque, où les murs de tôle semblent se dresser à perte de vue, un souffle nouveau se fait sentir. Ce mardi 5 novembre, le Marché Gare, fourmilière de producteurs, grossistes et transformateurs, s’est transformé en une scène d’échanges, avec au cœur des conversations l’extension de son pôle de transformation.

Une odeur de carotte fraichement coupée et de plats récemment cuisinés règnait dans l’air alors que le groupe des officiels découvraient les 1 000 m² additionnés à l’installation historique, abritant des box flambant neufs qui attendent encore l’arrivée des entrepreneurs enthousiastes qui bénéficieront de l’installation. 

Un écosystème engagé

Fruit d’un investissement de 3,7 millions d’euros, financé en partie par l’État (23%) et la Région (80 000€), cette extension s’inscrit dans un écosystème plus vaste, un lieu qui, comme l’a avancé le maire de Montpellier, “n’est pas seulement un lieu de vente, mais un espace de création et de partage”. Avec “près de 50 % des produits vendus provenant de la région”, le Marché Gare se positionne comme un acteur clé de la promotion des circuits courts et de l’alimentation locale. Sa transformation a été amorcée il y a quelques années, d’abord par les mots, puis par des travaux. Avec un objectif final clair : “créer un environnement propice à l’innovation et à la collaboration”.

Ce matin, c’est son pôle de transformation qui a eu droit à sa cérémonie de coupe de ruban. Avec 1 000 m² supplémentaires rejoignant les près de 2 000 m² existants, cet espace permet dès à présent d’accueillir cinq nouvelles entreprises dans des ateliers-laboratoires privatifs et des espaces collaboratifs. En favorisant la collaboration, le Marché Gare permettra selon les responsables de “capter la valeur ajoutée”, transformant ainsi “les produits régionaux directement en Occitanie”, comme a tenu à le souligner la conseillère régionale Mélanie Tisné-Versailles.

Avec la deuxième phase des travaux prévue pour 2025, qui ajoutera 1 200 m² supplémentaires, le site est déterminé à évoluer et à répondre aux besoins croissants des entreprises alimentaires.

Ils ont choisi le pôle de transformation du MIN

Ce lieu se veut un écosystème de soutien, propice à l’émergence de nouvelles idées et à l’innovation. “Nous voulons que les petites entreprises puissent accéder à des équipements de qualité. Ce pôle est une opportunité incroyable pour celles qui cherchent à se développer sans le poids des investissements initiaux”, a insisté Marie Massart, adjointe au maire déléguée à la politique alimentaire et présidente du site.

En facilitant la mise en commun des ressources, les responsables espèrent que ce modèle contribue à réduire à la fois les coûts de fonctionnement et l’impact environnemental. Et plusieurs entrepreneurs de l’alimentation ont décidé de faire le pari avec eux :

  • Raphaël Bonnet, fondateur de l’Atelier Bizarre et fermenteur passionné a choisi le pôle de transformation pour donner corps à son projet, bénéficier de ses équipements et profiter de son écosystème alimentaire.
  • Clara Rocherieux, fondatrice co-gérante de Boc d’Oc, voit dans cette installation l’opportunité d’accèder à un atelier de transformation aux normes en termes d’hygiène pour un loyer soutenu par la Région et la Métropole.
  • Audrey Bramy, co-fondatrice et cuisinière chez Mycélium, l’affirme : c’est l’accès aux espaces locatifs et aux équipements du MIN qui lui a permis de lancer aussi rapidement son activité de traiteur et de répondre avec réactivité aux premières commandes.
  • Arnaud Lucia, gérant du Comptoir des andouillettes, a été séduit par les loyers modérés du pôle de transformation du MIN et l’opportunité d’intégrer son activité dans un écosystème florissant.
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