Justice — Montpellier

Montpellier : un influenceur jugé pour contestation de crimes contre l’humanité et provocation à la haine

Un habitant de la région montpelliéraine sera jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier le 28 avril pour contestation de crimes contre l’humanité et provocation à la haine, après la diffusion d’une vidéo sur TikTok questionnant l’existence des chambres à gaz durant la seconde guerre mondiale.

Le 5 janvier, le maire de Montpellier a signalé au parquet la diffusion d’une vidéo contenant des propos remettant en question l’existence des chambres à gaz et pouvant inciter à la haine raciale. L’auteur de la vidéo, rapidement identifié, réside dans la région de Montpellier. L’enquête préliminaire, confiée à la gendarmerie de Lodève, a permis de confirmer qu’il avait mis en ligne cette séquence sur TikTok, où il est suivi par plusieurs dizaines de milliers d’abonnés. La vidéo avait été visionnée près de 296 000 fois.

Les propos suivants étaient notamment tenus : “On arrive après en 39-45 et en 39-45 on nous a raconté l’histoire qu’on nous a racontée mais surtout, on nous a parlé à d’un élément qui nous a tous choqué, c’est les chambres à G. La problématique en fait c’est que les fameuses chambres à G, on n’en n’a jamais retrouvé. Toutes les chambres à G étaient du côté russe, qui a été libéré par les Russes, et les Russes n’ont jamais parlé de chambre à G.”

Il reconnait les faits, mais…

Lors de son audition, l’influenceur a reconnu les faits et précisé que cet extrait provenait d’une vidéo plus longue d’environ six minutes. Il a affirmé que ses propos avaient été sortis de leur contexte et qu’il souhaitait simplement susciter une réflexion sans adopter de position tranchée.

Présenté au parquet, il sera jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier le 28 avril dans le cadre d’une comparution par procès-verbal. Il encourt des poursuites pour contestation de crimes contre l’humanité et provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion.

La contestation des crimes contre l’humanité est réprimée par la loi Gayssot de 1990, qui prévoit jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende.

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