Montpellier : une protestation artistique pour défendre le cœur de ville
Lundi 20 juin, à 19h, les Montpelliérains ont défilé dans les rues du cœur de ville, débutant leur parcours devant le Peyrou, pour emprunter la rue Foch et terminer à la place de la Comédie.
© Camille Machefer-Figueras
Pourquoi cette marche ?
À Montpellier, à quelques jours de la fermeture annoncée du tunnel de la Comédie, qui dessert de nombreux axes pour rejoindre le cœur de ville, l’association Vivre Montpellier Métropole avait organisé cette marche pour protester contre cette décision, néfaste aux commerces du centre-ville selon eux.
Pour cette marche intitulée “Un cœur de ville qui (se) bat”, les participants étaient vêtus de noir et portaient parfois un masque pour dissimuler leur visage. Symbole fort du deuil, un cercueil était porté par certains manifestants.
Sur le rythme des tambours, les manifestants ont défilé, se sont pris par la main et agenouillés pour défendre la même cause : celle d’un “centre-ville qui se bat”. Le cortège était notamment composé de danseurs et de musiciens qui ont effectué des performances en direct.
“Si on ferme ce tunnel, l’année prochaine on ne sera plus là. On veut des réponses toute suite”, a indiqué une manifestante du cortège
Rencontre avec des manifestants
Entre déception et inquiétude, les manifestants redoutent que l’avenir des commerces soit compromis par la fermeture du tunnel de la Comédie.
“On est aujourd’hui dans la rue parce que le centre-ville devient n’importe quoi et c’est la mort des commerçants. Monsieur le Maire n’a pas été élu pour détruire le centre-ville, et on a l’impression que c’est ce qu’il fait.”
a indiqué une manifestante qui a souhaité rester anonyme
Vivre en centre-ville devient difficile pour certains Montpelliérains, qui ont ainsi souhaité exprimer leur ras-le-bol.
“Habiter en plein centre ville, c’est la jungle. Venez le soir, vous verrez. Ils ne font rien du tout. C’est très regrettable, car Montpellier est une belle ville. On ne peut même pas accéder, se garer, et ça devient ridicule. On a un centre-ville magnifique, qui fait partie des villes les plus prisées, mais jusqu’à quand ? D’une année sur les autres, la ville se dégrade. On a tous le même constat. Allons-nous rester ? Mais où aller ? Mon quartier me plaît, mon appartement me plaît…”
a expliqué une manifestante qui a souhaité rester anonyme