MONTPELLIER - Université Paul Valéry – Montpellier 3 : les étudiants mobilisés posent un lapin aux CRS
Ce lundi matin, une cinquantaine de CRS a pris d’assaut l’université Paul Valéry –…
Ce lundi matin, une cinquantaine de CRS a pris d’assaut l’université Paul Valéry – Montpellier 3.
Ce commando lourdement armé, ainsi que les médias l’accompagnant, ont eu la surprise de découvrir que le campus attaqué était vide.
Faisant encore davantage sombrer cette évacuation ratée dans le ridicule, la Préfecture a annoncé avoir fait venir des agents de la Police Scientifique pour relever de l’ADN. Après la « septième compagnie », voici venu les temps des « Experts » !
Il y a une semaine, lundi 16 avril, Pierre Pouëssel, le préfet de l’Hérault, avait annoncé la couleur en conférence de presse : « nous avons la ferme volonté de dégager Paul-Valéry ». Il exauçait ainsi le vœu de Patrick Gilli, président de l’université Paul Valéry – Montpellier 3, qui a démontré au cours de ces derniers mois sa volonté sans failles à mettre en place une odieuse sélection sociale dans son université. Après avoir organisé des partiels illégaux sur internet puis dans des lycées aux 4 coins de la ville, encadrés par des hommes armés, la présidence de l’université avait fait courir la rumeur d’une fermeture administrative du campus durant la semaine de vacances. A Tolbiac (Paris 1) un étudiant est entre la vie et la mort, et dans de nombreuses universités françaises, les interventions policières et les violences de milices (comme le 22 mars à la Faculté de Droit de Montpellier) ont fait de nombreux blessés. A l’université Paul Valéry – Montpellier 3, malgré la répression anti-syndicale, les menaces disciplinaires, les accusations diffamatoires, les interpellations abusives et les violences policières, les étudiants mobilisés ont réussi à ne pas entrer dans la spirale de la violence dans laquelle la Préfecture et la présidence de l’université voulaient les entraîner.
La mobilisation étudiante contre la sélection est légitime et prend de plus en plus d’ampleur. Partout en France, de plus en plus d’universités sont bloquées et occupées. A Montpellier, la Faculté des Sciences sera bloquée ce mardi 24 avril à l’appel de l’assemblée générale étudiante du campus Triolet.