Murviel-lès-Montpellier : la lutte contre le redoutable moustique tigre entre dans une nouvelle phase
Une nouvelle étape s'amorce dans la lutte contre le redoutable moustique tigre grâce à la mise en œuvre du projet de recherche RESTALBOC, lancé conjointement par la ville de Murviel-lès-Montpellier et la Métropole de Montpellier.
En partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et Altopictus, l’opérateur de lutte antivectorielle de l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie, ce projet ambitieux vise à améliorer les stratégies de prévention et de contrôle de ce redoutable vecteur.
4 ans de lutte
La commune de Murviel-lès-Montpellier est confrontée à la présence du moustique tigre depuis 2019. Afin d’informer les citoyens et de les impliquer dans cette lutte, une réunion publique d’information se tiendra à la mairie le jeudi 25 mai à 18h30.
Le principal objectif de RESTALBOC est d’identifier les “gîtes de repos”, c’est-à-dire les endroits préférentiels utilisés par le moustique tigre en Occitanie. Cette étude novatrice permettra d’établir un inventaire précis des cachettes du moustique dans la région, offrant ainsi des informations précieuses pour orienter les interventions de lutte antivectorielle de l’ARS en cas de risque de propagation des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika.
Un travail de terrain
Tout au long de la saison de prolifération du moustique tigre, des chercheurs d’Altopictus et de l’IRD, au sein de l’unité de recherche MIVEGEC, seront présents sur le terrain à Murviel-lès-Montpellier. Ils captureront des spécimens dans la végétation et les structures urbaines, de jour comme de nuit, tant dans les espaces publics que chez les volontaires résidant dans la commune.
Des actions pour contrôler la propagation du moustique tigre
Le dispositif mis en place permettra également d’évaluer l’efficacité de la technique de l’insecte stérile pour lutter contre la prolifération du moustique tigre. Des moustiques mâles, qui ne piquent pas, seront marqués puis relâchés dans les différents gîtes de repos. Il est important de noter que ces lâchers, bien qu’ils restent limités en nombre, ne visent pas à réduire les populations locales de moustiques tigres en 2023.
Le projet RESTALBOC bénéficie du soutien du Labex CeMEB, qui reçoit une aide de l’État dans le cadre du programme d’Excellence I-SITE de l’Université de Montpellier. Il est également cofinancé par la Région Occitanie dans le cadre du projet “Risques infectieux et vecteurs en Occitanie”